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elle en diffère bien évidemment par Tes feuilles dentées
en fcie, plus alongées, plus fermes : les tiges ,
longues d’un pied environ, font garnies d’un grand
nombre de rameaux quifortentde l’aiffelle des feuilles
3 prefqii* à deux angles cppofés, très-glabres, cylindriques^
munis dé feuilles oppofées, feffiles, rapprochées
, ovales, oblongues, obtufes, crénelées
ou dentées en fcie à leurs bords, particuliérement
vers leur fommetj un peu rétrécies à leur bafe,
glabres à leurs deux faces, affez femblables à celles
de la gratiole, mais plus petites, un peu charnues,
longues d’un demi-pouce.
Les pédoncules font folitaires, axillaires, filiformes,
au moins trois fois aufli longs que les
feuilles; très-glabres, terminés par une fleur dont
le calice ett à cinq divifions lancéolées, aiguës,
perfiftantës. La capfule eft ovale, à deux loges, à
deux valves , de la longueur des folioles calici-
nales.
Cette plante m’ a été communiquée par Bofc,
qui_l’a recueillie dans la Caroline. Je la regarde
comme l’efpècë mentionnée par Gronovius. (f^/. )
3. Pixidelle à deux anthères. Lindernia dian-
thera. Swartz.
Lindernia foliis petiolatis , ovato-fubrotundis , fub-
ferratisy caule repente. Swartz. Prodr. 9 2 , & Fl.
Jnd. occid. vol. 2. pag. 1058.
Lindernia foliis fùbroturidc-ovatis, ferratis , veno-
fis t. petiolatis y pedunculis axillaribus , unifions ; caule
repente. Willd. Spec. Plant, vol. 3. p. 326. n°. 2.
Erinus (procumbens) , caulikus procumbentibusy
foliis ovafiS j glabris y floribus fingulis alaribus , pedunculis
longioribus, Mill. Diét. n°. 6.
-Agératum ameri'canum procumbens , glabrum y flo*
ribus luteis ,' longis y pedunculis infidentibus. Houft.
Mff.
Ses tiges font couchées, rampantes, longues
environ de fix pouces, divifées en plufieurs branches
fort petites, garnies, de feuilles pétiolées,
ovales , préique rondes, oppofées, légèrement
dentées, veinées, courtes, glabres, un peu- charnues.
Les fleurs fortent deTaiffelle des feuilles,
portées fur de longs pédoncules Amples, folitaires,
filiformes, une fois plus longs que les feuilles,
uniflores. La corolle eft jaunâtre, les çapfules
ovales, à deux Valves, contenant des femences
nombreufes, fort petites;'
On rencontre; cette plante en Amérique, dans-
la Nouvelle-Efpagne, aâns les endroits humides,
fablonneux ou argileux. .
4* Pixidelle du Japon. Lindernia iaponica.
Thunb.
P L A
Lindernia foliis obovatis , dentatis, in fimis petto-
latis. Thunb. Flor. jap. 253.
Lindernia foliis obovatis , ferratis, fejplibus y ra-
cemo terminait. Willd. Spec. Plant, vol. 3. p. 326.
ù°- 3* ...
Ses racines font menues, fibreufes y fes tiges
foibles, herbacées,îà rameaux alternes,étendus,
un peu redrefles, médiocrement velus, garnis de
feuilles, les unes radicales, nombreufes, pétiolées
; les autres, caulinaires, plus rares, fefliles,
toutes prefqu’ovales, obtufes, un peu velues.
Les fleurs naiffent à l’extrémité des rameaux en
grapes dépourvues de feuilles, munies à la bafe de
chaque pédoncule d’une bradée très-petite. La
corolle eft irrégulière, à deux lèvres, l’ inférieure
plus grande & rouffâtre. La capfule eft glabre,
ovale, obtufe, à deux valves, à une feule loge.
( Caraft. ex Thunb. )
Cette efpèce croît naturellement au Japon ,
dans les fentes des murs, où elle a été découverte
par Thunberg. Q
Obfervations. Nous croyons, avec Juflieu, qu’ il
conviendroit de rapporter à ce genre le manga-
nari, Kheed. Malab. 10. tab. 6 , qui eft Xambulia.
Lamarck, Did:. ( Voye£ cet article. ) Cette plante
pàroît offrir tous les caractères des lindernia, &
devoir en conftituer une efpèce.
( P o ir e t . )
PLACENTA. Receptaculum feminis. C ’eft le
réceptacle particulier de la femence , ou la partie
du fruit fur laquelle porte immédiatement la fe-
mencé lorfqu’elle eft environnée d’un péricarpe,
•comme dans les gentiana , les epilobium 3 &c.
Ce placenta devient le réceptacle propre du
fruit lorfque la femence n’a point de péricarpe,
& que l’ovaire eft placé fous la corolle, comme
dans les plantes ombellifères & dans la plupart des
compofées ; enfin , c’eft en même tems le réceptacle
du fruit & celui dé la fleur , lorfque la femence
n’a point de péricarpe & que l’ovaire n’eft
point placé fous la corolle, comme dans les gra-*
minées 3 \es polygonum 3 &C.
Le placenta varie beaucoup par fa forme, fa fi-
tuation, fa nature. Il eft fee & adhérent dans le
potentilla y il eft charnu , fucculent & caduc dans
1 efraifeer. Dans la goufle, il eft formé par une des
deux futures , comme dans les pois , les haricots ,
& c . Dans la filique, il eft conftitué par les deux
futures, comme dans les hrajfica3\es finapis, &c.
Dans la capfule, par les cloifons, comme dans le
datura, le nicotiana. Dans Yafclepias, c’ eft un axe
feuilleté & libre ; c’eft une colonne centrale ou
latérale dans d’autres plantes , libre ou adhérente,
&c.
PLAGIANTHË. Plagianikus, Genre déplantés
P L A
dicotylédones, à fleurs complètes, polypétaîées,
de la famille des malvacées, qui a quelques rapports
avec les fugofia Juif, y qui comprend des ar- ;
bres ou arbuftes exotiques à l’Europe, & dont le
caradère effentiel eft d’avoir :
Un calice fimple a cinq divifions y cinq pétales y un
tube central portant environ do’u^e étamines ÿ un ftig-
mate en tête de clou y une baie.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i°. Un calice inférieur , fimple , court, à cinq
divifions fort petites.
2*. Cinq pétales ovales, dont deux plus rapprochés,
écartés des trois autres.
3*. Environ douze étamines réunies en cylindre
par leurs filamens, terminés par des anthères ovales
, rapprochés au Commet au cylindre.
4°. XJn ovaire(upèneux, très-petit, ovale, fur-
monté d'un ftyle filiforme, renfermé dans le tube
ou le cylindre des étamines ,'furmonté d’un ftig-
mate en tête de clou.
Le fruit eft une baie.
E S P È CES. •
1. PlAGIANTHE divaiiqué.. Plagianthus divari-
catus. For-ft. Prodr. n°. 254. Carad. Gener. 43.
tab. 43. — Willd. Spéc. PiârftV Vol.” 3". pag. 719.
P làgiànthùs foliis line a ribus , fafcicp,laij.s yfloribus
folitariis. (N.)
C’eft un àrbriffeàù où Un ârbrè dont lès râmèâux
font très-écartés entr’eux , alternes, fëvêtùSd’uné
écorce brune ,,|arhis!de feuilles.fort petites, faf-
ciculées, étroites, linéaires, un peu aiguës , rétrécies
préfqu’en pétiole à leur bafe , longues de
quatre lignes, réunies au nombre de trois ou quatfé
à:chaque faiciculëy Les fleurs font folitaires., fup-
portées par dès pédoncules..uniflorès-i-beaucoup
plus courts que les feuilles.
Cette plante croît dans la Nouvelle-Zélande ,
où Forfter en a.fait la découverte. I)
~ (P o ir e t . )
•: P-L ANE (feuille)* Plana folia. Oh 'donné1 aux
feuilles le nom de planes lorîqué leurs deux facès
font, comprimées^ aplaties & parallèles .dans toute
leur étendue , com'me 'daiis le junc'us pilofus 3 le
thymus férpyllum , &c.
Les pétioles portent auifi le nom dé plahesTlorf-
flu’ils font aplatis & cqmpriroës,des deux cp(tés,
&. qu’ils .ont en même1 tëms! ujie; é’paiffèur fepftbîe^
Lss filamens-des étamines prenneut la même dé^
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nomination lorfqu’ ils font élargis & aplatis en
ferme de membrane , comme ceux des ornitho-
gales.
PLANTAIN'. Plantage. Genre de plantes à fleurs
monopétales, de la famille des plantaginées, qui
a quelques rapports avec les littorella, & qui comprend
des herbes dont les feuilles font toutes radicales
dans le plus grand nombre , les fleurs dif-
poféës en épis & munies de bradées.
Le caradère effentiel de ce genre eft d’avoir :
Un calice perfifiant, a quatre divifions y une corolle
perfifiante, tubulée , dont le limbe fe partage en quatre
découpures réfléchies & membraneufes y les filamens
des étamines très-longs y une capfule fupérieure , bilo-
culaire , / ouvrant tranfverfalement.
C A R A C T È R E ; G É N É R IQ U E, ,
Chaque fleur offre :
i°. Un calice perfiftant , très-court, à quatre
divifions droites.
20. Une corolle monopétale, fèche , membra-
neufe, perfiftante, compofée d’ un tube cylindrir
que y globuleux j d’un }imbé à quatre découpures
ovales , aiguës, réfléchies. ,
3°. Quatre étamines , | dont les filamens font
droits, capillaires, très-longs, furmontés d’anthères
un peû àlpngées, comprimées , horizontales.,
4°; Un ovaire fupérieur.,< oyale, furmonté d’un
ftyle filiforme., plus court que les étamines , ter-
miné'pafii’un ftigmate fimple.
Le fruit è ft une Capfule ov ale, à deux loges ,
qui. s’ouvre tranfverfaietnent, & dont la cloifon
eft libre dans la maturité.
Elle renferme des femences folitaires 0.11 plufieurs
enfemble, oblongues & petites.
Obfervations. Ce genre eft un desmieux tranchés
& des plus remarquables. Il;forme prefqii’ à lui feul.
une.famille, qui ne tient même aux autres que par
des rapports affez éloignés} mais les efpèces nom-
hi-eufes qui le composent , font tellement rappro-
ché.é;S , qu’elles rendent leur déte rmination & leur
diftribution extrêmement difficiles. D’abord , lés
variétés font très-nombreufes, & fouvent la même
efpèce fe.préfentë fous un ùfped fi différent, que
fi ces changemens né s’opéroient fpus nos yeux ,
nous Tiepourfions nous• déterminer à réunir en une
feule efpèce ;des formes fi variées. Notre plantain
a grandesfeuilles f plantagO;mafor ) nous en fournit
un exemple frappant. Tantôt fe développant
avec-tout le luxe d’une brillante végétation, il
nous offre des feuilles amples & des épis de plus
d’un pied de long,} ailleurs c’eft une plante naine