
P L A
— Medic. in Obferv. Soc. oeconom. Lutr. 1774.
pag. 240. — Lam. Illuftr. Gener. tab. 783.
P latanus orient ali s , verus. Tourn. Inft. R. H.
590. tab. 563. — Duham. Arbr. vol. 2. pag. 172.
np. 1. tab. 33. — Parkins. Theatr. 1427. s
P latanus. C . Bauh. Pin. 431. — J. Bauh. Hift. I.
pag. 170. Ic. — Lob. Ic. pag. 2. 198. — Dod.
Pempt. 842. Ic. — Cluf. Hift. 1. pag. 9. — Dalech.
Hift. vol. 1. pag. 92. — Bellon. Itin. 9.
Vulgairement le vraiplatane du Levant ou la main
découpée des anciens.
A. P latanus oYientalis , aceris folio. Tourn. Inft.
— Duham. Arbr. vol. 2. pag. 172. n°. 2. tab. 34.
Vulgairement platane d* Orient a feuilles £ érable.
Le platane eft un grand & très - bel arbre qui
s’élève à une hauteur confidérable fur un tronc
très-droit , fort uni 5 il ne produit de branches que
vers Ion extrémité, où elles forment une belle tête
ample, touffue, très-étalée. L’écorce , lifte , gri-
fâtre ou cendrée , tombe annuellement par grandes
plaques minces ; celle des jeunes branchés eft brune,
un peu purpurine : elles font garnies de feuilles amples
, alternes, fermes, épaiffes, coriaces , glabres
à leurs deux faces , un peu pubefeentes en
deffous dans leur jeuneffe, divifées en lobes profonds,
irréguliers , qui les rendent prefque palmées
, à dentelures aiguës fur leurs bords, traver-
fées par quelques nervures fortes, faillantes, jaunâtres,
fupportéespar des pétioles plus courts que
les feuilles, prefque cylindriques, un peu ftriés &
pubefeens dans les jeunes feuilles , élargis & concaves
à la bafe qui enveloppe les jeunes bourgeons
dans fa concavité : ces pétioles font environnés à
leur point d’infertion fur les rameaux d’une gaine
écailieufe, ftipulacée, cadûqü'e.
Les fleurs font fort petites, réunies fur des chatons
en tété globuleufe, très-lèrrées : ces chatons
font fefliles, portés de trois à fîx fur de longs pédoncules
communs , très-fouple.s , pefrdans , glabres,
un peu tors, prefqu’anguleux, ftriés, com-
pofésde fibres filamenteufes.
Dans la variété A a feuilles et érable, les lobes
font moins profonds, les feuilles moins déchiquetées
, allez femblables à celles de plufieurs efpèces
d’érable. Au refte, les feuilles de cet arbre offrent,
dans leurs découpures, trop de variétés, pour qu’on
puiffe en décrire la forme confiante.
Cet arbre croît naturellènfent dans plufieurs endroits
du Levant, en Afie , fur le mont Taurus ,
fur l’A thos, à Lemnos, en C rète, &c. J? ( V^. v. )
Jl a été très - anciennement tranfporté de l’Orient
en Sicile, d’où là culture s’èn eftènfùite répandue
par toute lTtaiie , en Ffancë , en Angleterre, &
dans beaucoup d’autres contrées de l'Europe, où
il s'éft bien acchïrià’té,
P L A
Cet arbre eft un des plus beaux que l’on puifie
employer pour former des avenues & de grandes
falles dans les parcs. 11 ornoitles jardins de l’académie
d’Athènes. Son ombre eft des plus agréables,
d autant mieux que les branches portées à
1 extrémité fuperieure du tronc permettent à l’air
une libre circulation , & que le fo le il, quelque
brûlant qu il fo it , n’en altère point les feuilles, qui
ne tombent qu’aux premières gelées, pourriffent
lentement, & font attaquées par très - peu d’ in-
fe&es. Lés poètes ont fou vent célébré, dans leurs
vers, la beauté & les avantages de cet arbre : quelques
écrivains anciens, Pline entr’autres, parlent
de deux platanes d’ une groffèur extraordinaire.
Son bois eft d’une bonne qualité : on s’en fert quelquefois
en Orient pour la conftru&ion dès vaif-
feaux. Cet arbre aime l’humidité 5 il croît cependant
aftfez bien dans les lieux fecs.
x. Platane d Occident. Platanus occidentales,
Linn.
Platanus foliislobatis. Linn. Syft. veget. vol. 4.
pag. 170. — Mort. Cliff. 78. — Roy. Lugd. Bat. 7.
Gronov. Virg. i y i .— Kalm. Iter. 2. pag. 198.
Mil!. Di Cl. n°. 2. — Duroi. Harbk. 2. pag. 134*
““ Medic. in Obferv. Soc. oeconom. Lutr. 1774.
pag. 239,
P latanus occidentalis. Catesb. Corol. I . pag. I 56.
tab. y 6.
P latanus occidentalisJeu virginienfis. Park. Theatr.
142. — Tourn. Inft. R. H. 590. — Duham. Arbr.
vol. 2. pag. 172. n®. 3. pl. 3y.
Cet arbre a beaucoup de rapport avec le pré-^
cèdent j peut-être même n’ en feroit-il confidéré
que comme une fimple variété de cette efpèce, s’il
avoit le même lieu natal. On remarque en général
qu’il s’élève beaucoup plus haut, que fes feuilles
font plus amples , plus nombreufes, bien moins
découpées, Amplement lobées entrois grandslobes
courts, à dentelures très - aiguës, blanchâtres en
deffous, & a'ffezfouvent pubefeentes fur les principales
nervures & fur les pétioles. Il offre d ’ailleurs
, dans fes autres parties & dans fa fructification,
lés mêmes caractères que l’eTpèce précédente.
Cet arbre croît naturellement en Virginie, dans
la Caroline , & dans plufletfrs autres Contrées de
l’Amérique feptèntrionale. On le cultive au Jardin
des Plantes de Paris. | f . v .) Il aime de préférence
les lieux humides.
Son bois eft d’unè affez bonne qualité : on le
compare à celui du hêtre. On en cohnâït une variété
noueufe ,d u re , propre au charronnage.
Miller cité unè autre variété fôusTè nôm dep/tf-
tàne d’Efpagne , qu’il croit être provenue du platane
d’Orient, & qui tient le miliéu entré lés deux
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efpèces que nous venons de décrire : fes feuilles
font d’une grande largeur, plus découpées que
dans l ’efpèce précédente : il croît très-vite, mais
il paroit acquérir bien moins d’élévation.
( POIRET. )
PLINIA. P/inia. Genre de plantes affilié à la famille
des rofacées, qui a des rapports avec les ca-
lycanthus, qui comprend des arbres exotiques à
l’Europe, dont les feuilles font fimples & oppo-
fées, ou ailées, les fleurs éparfes par paquets le
long des rameaux.
Le caraCtère effen ciel de ce genre confifte dans :
Un calice a quatre ou cinq diyifions profondes y une
corolle a quatre ou cinq pétales y des étamines nombreufes
y un fiyle y un drupe globuleux , a une feule fe-
mence.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i°. Un calice d’ une feule p ièce, à quatre ou cinq
divifions profondes.
20. Une corolle à quatre ou cinq pétales ovales,
concaves.
3°. Un grand nombre d’étamines, dont les fila-
mens font capillaires, auffi longs que la corolle ,
terminés par des anthères fort petites.
4®. Un ovaire petit, fupérieur , furmonté d’un f t y l e T a b u l é , plus long que les étamines , terminé
par Un f t i g m a t e fimple.
Le fruit eft un drupe fort grand , globuleux ,
contenant une feule femence glabre, globuleufe,
fort grande.
E s p È c E Sv H
I. Plinia à fleurs jaunes. Plinia pinnata.
Pliniafioribuspentapetalis3fejfilibus, croceis. Lam.
Illuftr. Gener. tab. 428. (N.)
Plinia fioribus pentapetalis. Linn. Mant, 402. —
Willd. Spec. Plant, vol. 2. pag. 998.
Plinia pinnata. Linn. Spec. Plant. 2. pag. 73y.
Pliniafru&u ctoceo, odorato. Plum. Gen. amer. 9.
tab. i i . & le. 225.
feuilles alternes, ailées, fans impaires, compofées
d environ douze folioles fefliles, ovales , lancéolées,
très-entières & oppofées. Les fleurs naiffent
réunies en petits paquets [effiles, épars fur les vieux
rameaux dépouillés de feuilles : leur calice, beaucoup
plus petit que la corolle , eft divifé en cinq
découpures profondes, ovales, aiguës. Il y a cinq
pétales de couleur jaune, trois fois plus grands que
P L A
I les calices, ovales , prefqu’obtus à leur fommet.
Les étamines font très-nombreufes, du milieu def-
quelles s’élance un ftyle droit, du doublefduslong.
L ’ovaire fe convertit en un drupe prefque globuleux
, fillonné ou à côtes nombreufes, bon à manger»
Cette plante croît dans l’Amérique. I7
Nota. Ce genre a befoin d’être mieux connu. Lé
plinia rubra de Linné, qui eft le plinia pedunculata
du fupplément, ne paroît point du tout devoir appartenir
à ce genre , furtout par fon ovaire inférieur
: il rentre alors dans les eugenia. ( Voyer 3 dans
ce Dictionnaire, le Jambosier de M icheli, vol. 3.
pag. 203. n°. '27. )
(POIRET.)
PLOCAMIER. Plocama. Ait. Genre de plantes
dicotylédones, à fleurs complètes, monopétalées,
donc le caractère eflentiel confifte dans :
Un calice fupérieur a cinq dents y une corolle cam-
panulée, a cinq divifions a fon orifice y une baie à trois
loges y une femence, dans chaque loge.
C a r a c t è r e g é n é r i q u e .
Chaque fleur offre :
i° . Un calice perfiftant, fort p e t it , d'une feule
pièce , à cinq dents.
2®. Une corolle monopétale, campanulée, à cinq
découpures oblongues.
3°. Cinq étamines, dont les filamens courts font
inférés fur le tube de la corolle , terminés par des
anthères linéaires , droites, pendantes.
4q. Un ovaire inférieur , globuleux, furmonté
d’ un ftyle filiforme, plus long que les étamines ,
prefqu’en forme de clou, terminé par un ftigmate
fimple &. obtus.
L e fruit eft une baie un peu globuleufe , à trois
loges, contenant des femences folitaires, linéaires
, oblongues.
E s p è c e s .
I. PLOCAMIER pendant. Plocamà pendula. Ait.
Hort. Kew. vol. 1. pag. 292. — Willd. Spec. Plant,
vol. 1. pag. 1210.
Nous ne connoiffons de cette plante que les
feules parties de la fructification , d’après la def-
cription des auteurs cités plus haut. Il eft à préfumer
que c’eft un arbre ou un arbufte qui croît
dans les îles Canaries.
(POIRET.)
PLOTIA. Adanf. Fam. des Plant, pag. 221 8c
226. — Plotea Adanfoni. Gmel. Syft. nat. vol. I,
pafe* 404. — Scop. Inuod. Gener. 868,