
Pa q ue ro le naine. BeIlium minutum. Linn.
Bellium caule foliofo capillari. Linn. Mant. 286.
P cftis minuta. Sp. 2. p. 1250. — Scherl. Nov. Act.
Upf. vol. I. p. 8 l. tab. 5. f. 2. — BeUis cretica
fontana, minime.. Tourp. cor. 37. — Vooll. Act.
5-47•
Cette plante eft encore plus petite que la précédente,
à laquelle elle reflemble d’ailleurs beaucoup.
Ses feuilles, qui ont la même forme, ne
font pas toutes ^radicales } elles garnirent aufli le
bas de la tige } elles font glabres. La fleur eft très-
petite, portée.fur un pédoncule un peu plus long
que lafeuillé, capillaire. Cette plante croît auprès
des fontaines de Torient. ( V. v .)
( Decan do lle. )
PARABOLE ( feuilles en ) ou paraboliques. Les
feuilles portent ce nom lorfque , étant plus longues
que larges, elle s Te rétréciffent infenfiblement vers
leur fommet, & fe terminent par un bord très-
arrondi , comme dans le tetragonia expdnfa.
(P o ir e t . )
PARALÉ de Guiane. Paralea guianenfis. Aubl.
Guian. t. 1. p. 576. tab. 231.
Genre de plantes de la famille des plaqueminiers,
qui a quelques rapports avec le ciponima. Il ne comprend
quTine feule efpèce , dont le caractère ef-
fentiel èft d’avoir :
Un calice a quatre diviflons; une corolle compofée
d’un tube court. , partagé en quatre lobes; étamines plus
courtes que la corolle.
C ’eft un arbre très-élevé , dont le bois eft dur,
blanchâtre. Il fe di vife en rameaux chargés de feuilles
alternes , médiocrement pétiolées, très-entières,
fermes, liftes , d’un vert foncé, bordées dans leur
jeunefle de poils blanchâtres & caducs. Elles ont
six pouces de long fur environ, trois de largeur. Les
jleurs font d’une odeur agréable, prefque fefliles ,
axillaires, glomérulées, munies à leur bafe de bractées
roufîatres & velues. Chaque fleur eft com-
pofée :
i° . D’un calice d’ une feule pièce , rouffatre,
v e lu , terminé par quatre petites dents aiguës.
2*. D’une corolle monopétale , tubulée. Le tube
eft cou r t, renflé , quadr'angulaire. Son limbe eft
divifé en quatre lobes aigus , charnus & roufla-
très.
30. De dix-huit étamines attachées au fond de la
corolle , plus courtes que le tube , munies d’anthères
arrondies.
4°. D ’un ovaireprifmatique chargé de poils roux.
Le fruit & les femences ne nous font pas connus.
Cet arbre fleurit dans le courant du mois d’octobre.
On le trouve à vingt-cinq lieues de la mer,
dans les forêts de Sinémari. Les Galibis le nomment
parala. Lorfqu’ils font attaqués de la fièvre , ils fe
lavent avec la décoétion de la feuille de cet arbre.
( Poiret. )
PARASITES (plantes). On appelle ainfi les
plantes dont les racines, au lieu d’être fixées dans
la terre, font attachées à d’autres plantes vivantes,
aux dépens defquelles elles fe nourriflent en fu-çant
leur fubftance. Leguy ( vifeum) en offre un exemple.
Si l’ on s’en tient à la lignification rigoureufe
de ce mot, il faudra exclure du nombre des para-
fites beaucoup de plantes regardées comme telles ,
& qui cependant fe nourriflent plutôt de l’humidité
de l’air & des rofées , que du fuc des plantes
auxquelles elles adhèrent : telles font les mouffes,
les lichens , &c.
Il y a , dit Rozier, des plantes parafites acciden-
tèllement, &_des plantes eftentiellement parafites.
Dans le premier cas , on appelle parafite ou mau-i
vaijè herbe celle qui croît ou elle eft cenfée ne devoir
pas végéter, tels que le coquelicot, la nielle,
&c. lorfqu’elles fe trouvent dans un champ femé
en orge , en froment 5 mais alors toute efpèce de
plante deviendroit parafite de fes voifines.
Les vraies plantes parafites font celles qui tirent
leur fubfiftance des fucs propres , & déjà formés
dans la plante qui leur fer t de point d’appui. C e pendant
il eft digne de remarque que , parmi ces
plantes, il en eft qui ne peuvent exifter qu’ aux
dépens des autres , tandis que quelques-unes ne
deviennent pour ainfi dire parafites que par accident.
La eufeute nous en offre un exemple. Si on
la fuppofe ifolée, elle végète, fleurit , donne fa
graine fans le fecours d’aucune autre plante} mais
fi près d’elle fe trouve du chanvre , du lin, l’herbe
d’une prairie, Sec. les tiges de la eufeute s’accrochent
fur celles des plantes, s’y incorporent, les
privent de leur nourriture & fe l’approprient.
L’orobanche , Vhippocifle , naiflent de graines fous
terre, & leurs racines s'attachent enfuite à celles
des plantes voifines. Il n’en eft pas de même du
guy.'Ses femences ne peuvent végéter & fe développer
que fur l’arbre qui doit le nourrir : aufli
fon fruit eft-il enveloppé d’un gluten abondant
qui l’attaché aux arbres, foit qu’il y tombe de
lui-même, foit qu’il s’j trouve tranfporté par les
oifeaux. Il y germe, vegète, & nuit tellement aux
végétaux dont il abforbe les fucs, qu’on les voit
infenfiblement languir, fouffrir & périr.
Rozier regarde tOmme de vraies plantes para-
, fîtes les agarics & les lichens. Les arbres fruitiers
des jardins, d it-il, naturellement humides ou fu-
jets aux inondations, en font plus maltraités que
ceux des jardins fecs. Ce n’eft pas par la feule fup*
preflion de la tranfpiration dans la partie fur laquelle
ces plantes font attachées, qu’elles, nuifent
à l’arbre, mais elles en fucent encore la fubftance.
Si
Si on y fait bien attention, on verra qu’elles font
pourvues de mamelons, de fuçoirs qui s’implantent
dans l’écorce jufqu’au v if, & qu’ils agiflent fur
l’arbre comme Ja fangfue appliquée fur l’homme :
on verra que la eufeute , l’orobanche, l’hipo-
cifte, Sec. produifentun bourrelet, une exoftofe,
& que ce bourrelet eft entièrement mamelonné.
Les lichens, les agarics n’ ont pas, à la v érité, de
mamelons aufli vifibles à l’oeil nu ; mais au moyen
d’une forte Joupe, d’un microfcope, on les re-
connoît fans peine. Les troncs , les branches des
arbres chargés de lichens, en font facilement dé-
barraffes après une bonne pluie , en bouchonnant
l’ arbre avec de la paille ou avec une broffe à poils
rudes. L’époque la plus convenable pour cette
opération eft à la fin de l’automne & après l’hiver.
Ces lichens retiennent une mafle d’humidité qui
donne plus de prife fur l’arbrè aux froids rigoureux.
( Nous croyons cependant que les moufles
ne doivent être enlevées qu’après l’hiver : l’ex-
périence & l’obfervation nous apprennent que la
nature les emploie, furtout dans les pays froids
où elles font plus abondantes , pour garantir le
tronc des arbres des impreflions des fortes gelées.)
Di ci. ctAgricul.
(P oiret. )
P A R E IR E . Cijfampelos. Genre de plantes à
fleurs polypétales , de la famille des ménifpermes ,
Juif, qui a les plus grands rapports avec le genre
ménifperme, qui comprend des plantes toutes exotiques
, la plupart grimpantes & farmenteufes,
dont les feuilles font alternes, les fleurs très-petites,
difpofées en grappes axillaires, latérales ou
terminales. Le caractère eflentiel de ce genre eft
d’avoir: ,
Des fleurs dioïques. Dansles mâles, un calice a
quatre folioles , point de corolle ; quatre étamines ,
dont les fitamens font réunis & attachés fur un difque
dans le centre de la fleur. Dans les femelles, a» ca-
Ü dlune feule pièce ; trois ftigmates , une baie slo-
buleufe , monofperme.
C a r a c t è r e g é n é R i q.u e.
Les fleurs font dioïques. On obferve dans les
fleurs males :
i° . Un calice i quatre folioles lancéolées, ob-
tufes, concaves, ouvertes & colorées} point de
corolle. '
2°. Quatre étamines, dont les filamens réunis
font inférés fur un difque membraneux , plus court
que la corolle, entier, coloré, un peu concave
oc en forme de roue, occupant le centre de la
fleur. Les anthères font courtes, diviféesen quatre
lobes. 1
Dans les fleurs, femelles.
Botanique. Tome V*
1®. Un calice d’une feule pièce, ouvert latéralement
en forme de fpathe ovale , rétréci a fa
b afe, inféré à la partie inférieure de l’ovaire.
2®. Une corolle compofée d ’un feul pétale
ovale, obtus , convexe, caduc , s’ouvrant latéralement
, de moitié plus petit que. \e calice, &
placé dans fa concavité.
3°. Un ovaire arrondi, v e lu , fixé obliquement
fur un pédicule court, furmontéd’un ftyle droit,
fubulé, terminé par un ftigmate trifide.
L e fruit eft une baie ou un drupe arrondi, un peu
comprimé, monofperme, contenant une femence
ridée, comprimée & dure. Swarth. Obferv. p. 380.
tab. 10.
Obfervations, Quoique les cijfampelos foient
bien diftingués des menifpermum par les parties de
leur fru&ification , ces derniers ayant un calice à
fix folioles , une corolle à fix ou huit pétales , de
huit à feizeétamines, plufieurs ovaires, Scc. néanmoins
comme ces deux genres fe rapprochent fin-
guliérement par le port des efpèces qui les com-
pofent, & que d’ailleurs les fleurs font fi petires
qu'il eft très-difficile de les analyfer avec exactitude
dans leur état de ficcité, il eft très-poflibîe
que quelques ••efpèces préfentées ci-après appartiennent
aux ménifpermes , & réciproquement.
E s p è c e s .
1. Pareire à feuilles rondes. Cijfampelos coc-
culus.
Cijfampelos foliis cordato ■ orbiculatis, fubpeltatis ;
floribus mafculis paniculatis, femineis longe race-
mpfis , braâleatis. ( N. )
Cijfampelos J pareira ) , foliis peltatis » cordatis ,
emarginatis. Linn. Spec. PI. 1473.
Cijfampelos (caapeba) , foliis bafi petiolatis , intégrés.
Linn. Spec. Pl. 1473.
Menifpermum ( orbiculatum ) , foliis orbiculatis,
fubtiis villofls ? Linn. Spec. Pl. 1468.
Menifpermum (cocculus) , foliis cordatis , retufis>
mucronatis , caule lacer0. Linn. Spec. Pl. 1468.
Gîertn. de FruB. vol. 1. p. 219. tab. 70, f. 7.
- Cijfampelos caule ereQo , fujfruticofo , JimpliciJfimo,
Loefl. It. p. 267.
Cijfampelos fcandens , foliis peltatis , orbiculatis ,
cordatis , villofls y floribus mafeulinis racemofis, fe mineis
fpicatis, fpicis foliatis. Brown. Jam. p. 357.
Cocculi orientalis , frutex convolvulaceus, orbiculatis
foliis3 pronâ parte villofls y ex unâ. de inftdis cro-
codilorum. Plukn. Amalth. p. 6 1 . Phytogr. tab. 384;
f. 6.
CoccuU ofßcinarum. Bauh. Pin. y 1 1 . Cocci orient
B