1 4 6 I n t r o d u c t i o n a l ’H i s t o i r e
L e boulet d’un pouce & demi pefoit............. 3 136 grains,
ou 8 onces 7 gros 24 grains.
L e boulet de deux pouces pefoit................... 1 2 1 73 grains,
ou 1 livre 3 onces 1 gros 3 grains.
L e boulet de deux pouces & demi p e fo i t ... 23781 grains,
ou 2 livres 9 onces 2 gros 21 grains.
L e boulet de trois pouces pefoit..................... 41083 grains,
ou 4 livres 7 onces 2 gros 45 grains.
L e boulet de trois pouces & demi p e fo i t.. . 63254 grains,
ou j livres 1 once 2 gros 22 grains.
L e boulet de quatre pouces....................... 573 8 8 grains,
ou 1 o livres p onces 4 4 grains.
L e boulet de quatre pouces & demi pefoit 13 8 17 9 grains,
ou 14 livres 15 onces 7 gros 11 grains.
L e boulet de cinq pouces pefoit.................. 190 2 1 1 grains,
ou 20 livres 1 o onces 1 gros 59 grains.
Tous cés poids ont été pris jufle avec de très-bonnes
balances, en faifànt limer peu-à-peu ceux des boulets qui
fe font trouvés un peu trop forts.
Avant de rapporter les expériences , j’obfèrverai :
i.° Que pendant tout fe temps qu’on les a faites, le
thermomètre expofe à l ’air libre étoit à la congélation ou
à quelques degrés au-deffous (a) ; mais qu’on a laiffé refroidir
les boulets dans une cave où le thermomètre étoit
a peu près à dix degrés au-deffus de la congélation,
(a) Diviüon de Reaumur.
D E S M i n é r a u x , Partie Exp é rim en ta le . 1 4 7
c ’efl-a-dire au degré de la température des caves de
l ’Obfèrvatoire ; & c ’ell ce degré que je prends ici pour
celui de la température aéluelle de la Terre.
2. J ai cherche a fàifir deux inflans dans le refroi-
diffement, le premier où les boulets ceffoient de brûler,
c ’efl-à-dire, le moment où on pouvoit les toucher & les
tenir avec la main, pendant une fécondé, fans fe brûler;
le fécond temps de ce refroidiffement étoit celui où les
boulets fe font trouvés refroidis jufqu’au point de la température
aéluelle, c ’eft-à-dire , à 10 degrés au-deffus de la
congélation. Et pour connoître le moment de ce refroi-
dilfement jufqu’à la température aéluelle, on s’efl fervi
d’autres boulets de comparaifon de même matière & de
mêmes diamètres qui n’avoientpas été chauffés, & que l’on
touchoit en même temps que ceux qui avoient été chauffés.
Par cet attouchement immédiat & fimultané de la main oa
eles deux mains fur les deux boulets, on pouvoit juger
affe,z bien du moment où ces boulets étoient également
froids ; cette manière fimpie efl non-feulement plus aifée
que le thermomètre qu’il eût été difficile d’appliquer ici,
mais elle efl encore plus précife, parce qu’il ne s’agit que
de juger de 1 égalité & non pas de la proportion de la
chaleur, & que nos fens font meilleurs juges que les
inflrumens de tout ce qui efl abfolument égal ou parfaitement
femblable. Au refie, il efl plus aife de reconnoître
1 inflant ou les boulets ceffent de brûler que celui où ils
fe font refroidis à la température aéluelle, parce qu’une
fenfation vive efl toujours plus précife qu’une fenfation
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