» J ’en ai vu qui, quoique projetées du même côté, étoient
» l’une d’un vert foncé, l ’autre d’un bel azur. Quand la
» lumière eft tellement ménagée, que les ombres fbient
» également fènfibles de part & d’autre, celle qui eft op-
» pofée à la fenêtre de la chambre eft ou bleue ou violette ;
» l’autre tantôt yerte, tantôt jaunâtre. Celle-ci eft accorn-
» pagnée d’une elpèce de pénombre bien colorée, qui
» forme comme une double bordure bleue d’un cô té , &
» de l’autre verte ou rouge ou jaune, félon l’intenfité de
» la lumière. Que je ferme les volets de ma fenêtre, les
» couleurs de cette p é n om b r e n’en ont fouvent que plus
» d’éclat ; elles dilparoiflent fi je ferme la porte à moitié. Je
» dois ajouter que le phénomène n’eftpas à beaucoup près
» fi lenfible en hiver. Ma fenêtre eft au couchant d’été, je
» fis mes premières expériences dans cette fàifon, dans uh
» temps où. les rayons du Soleil tomboient obliquement
» lùr la muraille qui fait angle avec celle où les ombres fè
coloroient. »
On voit par ces obférvations de M. l’Abbé Millot,.
qu’il fiiffit que la lumière du Soleil tombe très-obliquement
fur une furface, pour que l’azur du ciel, dont la
lumière tombe toujours directement, s’y peigne & colore
les ombres. Mais les autres apparences dont il fait mention
, ne dépendent que de la pofition des lieux & d’autres
eirconftanees acceffoires.
F in du Tome premier.
Des Matières, contenues dans ce Volume.
A
■ A.BSOLU. II n’y a rien d’abfolu
dans la Nature, rien de parfait,
rien d’abfolument grand , rien
d’abfolument petit, rien d’entièrement
nul, rien de vraiment
infini, page 1 6.
Acides (les) viennent en grande
partie de la décompofition des
fubftances minérales ou végétales ,
preuve de cette affertion, 49. Ils
11e doivent leur liquidité qu’à la
quantité d’air & de feu qu’ils
contiennent, 1 1 2. Contiennent
toujours ' une certaine quantité
d’alkali, 113.
Acides & Alkalis. Il y a plus
de terre & moins d’eau dans les
alkalis, & plus d’eau & moins de
terre dans les acides , 1 11*.
A c i d e s nitreux ( les ) contiennent
une grande quantité d’air & de feu
fixes, 49.
Af fin it é s . Le degré d’affinitéde
l ’air avec l’eau, dépend en grande
partie de celui de fa température,
ce degré dans Ibn état de liquidité
eft à peu-près le même que celui
de la chaleur générale à la furface
de la terre, 99. Les degrés d’affinité
dépendent abfolument de la
figure des parties intégrantes des
corps, 1 14.
Af f in it é s chimiques (les) n’ont
point d’autres principes que celui
de l’attradion univerfelle commune
à toute la matière. — Cette grande
loi toujours confiante, toujours la
même, 11e paraît varier que par fon
expreffion qui ne peut être la
même dès que la figure des corps
entre comme élément dans leur
diftance, 75 & fuiv.
A ir (1’) eft le premier aliment du feu,
aliment néceffaire , fans lequel le
feu 11e peut fubfifter. — Un petit
point de feu, tel que celui d’une
bougie allumée , ablorbe une
grande quantité d’air, & la bougie
s’éteint au moment que la quantité
ou la qualité de cet aliment lui
manque, 3 8. L ’air eft le plus fluide
de toutes les matières connues, à
l ’exception du feu qui eft la caufe
de toute fluidité, St qu’on doit
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