L e chaffis qui a deux tourillons, eft porté par une pièce de fer
rompofée de deux montans M B , L A affemblës à tenons & mor-
îoifes dans la couche Z O ; ils font affujettîs dans cette fituation par
la traverfe a b, & par trois étais à chacun N P , Q P , O P , fixés
en P dans le corps du montant M B , Si affemhles par le bas dans
une courbe NOQ_ qui leur fert d’empattement; ces courbes ont des
entailles N Q_, I U qui reçoivent des roulettes, au moyen defquelles
cette machine , quoique fort pefante, peut tourner librement fur
le plancher de bois X X Y étant affujettîe au centre de cette
plate-forme par l’axe R S qui paffe dans les deux traverfes Z O ,
a b; chaque montant porte aulîi à fa partie inférieure une roulette,
en forte que toute la machine eft portée par dix roulettes; la
plate-forme de bois eft recouverte de bandes de for dans la rouette
.des roulettes; fans cette attention la plate-forme ne ferait pas de
longue durée.
L a plate-forme eft portée par quatre fortes roulettes de bois,
dont l’ufage eft de faciliter le tranfport de toute la machine d’un
lieu à un autre.
Pour pouvoir varier à volonté les inclinaifons du miroir, &
pouvoir l ’affujettir dans la fituation que l’on juge à propos, on a
adapté la cremaillière F G qui eft unie avec des cercles, dont le
tourillon B eft le centre ; cette cremaillière eft menée par un pignon
en lanterne, dont la tige b H traverfe le montant Si un des étais,
& eft terminée par une manivelle H K, au moyen de laquelle on
incline ou on redreffe le miroir à difcrétion.
Jufqu’à préfent nous n’avpns expliqué que la conftruciion générale
du miroir; relie à expliquer par quel artifice on parvient à foire
que les images différentes, réfléchies par les diflerens miroirs, font
toutes renvoyées au même point, Si c’eft à quoi font deftinées les
ligures fuivantes.
D E S M I N É R A U X , Partie Expérimentale. 509
Planche VI I I , figure 2.
X Z une portion des harres qui occupent le derrière du miroir;
ces barres font au nombre de v ing t, Si difpofées horizontalement,
en forte que leur plan eft parallèle au plan du miroir ; chacune de
ces barres a dix-huit entailles T T , & le même nombre d’éminences
V V qui les féparent : ces barres font affujetties aux côtés verticaux
du chaffis du miroir par des vis, & entr’efles par trois ou quatre
barres verticales, auxquelles elles font affujetties par des vis; vis-à-
vis de chaque entaille T 1 T’ il y a des poupées T A, T D qui y font
fixées par les écrous GA qui prennent la partie taraudée de la queue
de la poupée après qu’elle a traverfé l’épailfeur de la barre ; les parties
fupérieures de chaque poupée, qui font percées, fervent de collets
aux tourillons de la croix dont nous allons parler ; cette croix re-
vxcfeniée figures ? & ƒ , eft un morceau de cuivre ou de fo r , dont
la figure fait connoître la forme.
C D les tourillons qui entrent dans les trous pratiqués à chaque
poupée, en forte qu’elle fe peut mouvoir librement dans ces trous.
L a vis M L après avoir traverfé l’éminence V, va s’appuyer en-
deffous contre l’extrémité inférieure B du croifillon B A , en même
temps le reffort K va s’appliquer contre l’autre extrémité A du
même croifillon; en forte que lorfque l’on foit tourner la vis en
montant, le reffort en fe rétabliffant, fait que la partie B du croifillon
fe trouve toujours appliquée fur la pointe de la vis ; il réfulte de cette
conftruélion un mouvement de ginglime ou charnière, dont l ’axe
eft B C , figure 2.
C e foui mouvement ne fuffifant pas, on en a pratiqué un autre,
dont l’axe de mouvement croife à angle droit le premier.
Aux deux extrémités A Si B du croifillon A B , on a adapté deux
petites poupées B H, AK,figure j , retenues comme les précédentes
par des vis & des écrous.
Les trous H K qui font aux parties fupérieures de ces poupées,