des fob fiances, qui toutes, ou perdent, ou gagnent, ou
ne perdent ni ne gagnent par l’application du feu. Les
expériences que j ’ai faites fur le refroidiffement des corps,
fur la pefànteur réelle du feu, fur la nature de la flamme;
fur le progrès de la chaleur, flir fà communication, fà
déperdition , fa concentration ; fur fa violente aétion fàns
flamme, &c. font encore autant d’inftrumens qui épargneront
beaucoup de travail à ceux qui voudront s’en fèrvir,
& produiront une très-ample moiflon de connoiflances
utiles.
D E S É L É ME N S.
S E C O N D E P A R T I E ,
De V A lR , de l'EAU ÉX de la TERRE.
No u s avons vu que l ’air efl l’adminicule néceflaire &
le premier aliment du feu qui ne peut ni fiibfifler ni fe
propager, ni s’augmenter qu’autant qu’il fe l’aflîmile, le
confomme ou l’emporte ; tandis que de toutes les fobftances
matérielles, l ’air efl au contraire celle qui paroît exifter le
plus indépendamment & fobfifter le plus aifément, le plus,
conflamment fans le fecours ou la préfence du feu ; car
quoiqu’il ait habituellement la même chaleur à peu près que
les autres matières à la forfàee de la terre, il pourroit s’en-
pafler, & il lui en faut infiniment moins qu’à toute autre
pour entretenir fa fluidité,. puifque les froids les plus
exceffifs, fbit naturels, foit Artificiels ne lui font rien perdre
de fà nature ; que les condenfàtions les plus fortes ne font
pas capables de rompre fon reffort; que le feu actif ou
plutôt actuellement en exercice fur les matières combuf-
tibles, efl le feul agent qui puiffe altérer fa nature en le
raréfiant, c’efl-à-dire, en afFoibliflànt, en étendant fon reffort
jufqu’au point de le rendre fàns effet & de détruire àinfi
fon élaflicité. Dans cet état de trop grande expanfion &
d’afFoibliflement extrême de fon reffort, & dans toutes
les nuances qui précèdent cet état, l’air efl capable de