d’or, d’argent & de toutes les autres fùbftances métalliques
& minérales qui ont fervi aux expériences précédentes,
afin de les rendre plus authentiques, en mettant à portée
de les vérifier, ceux qui voudroient douter de la vérité
de leurs réfultats, & de la conféquence générale que
je viens d ’en tirer.
T R O I S I E M E M E M O I R E .
O B S E R V A T I O N S
Sur la nature de la PL A T / jv E.
O n vient de voir que de toutes les fùbftances minérales
que j’ai mifes à l’épreuve, ce ne font pas les plus denfès,
mais les moins fufibles auxquelles il faut le plus de temps
pour recevoir & perdre la chaleur ; le fer & l’émeril qui
font les matières métalliques les plus difficiles à fondre,
font en même temps celles qui s’échauffent & fe refroi-
diffent le plus lentement. II n’y a dans la Nature que la
platine qui pourroit être encore moins acceffible à la
chaleur, & qui la conferveroit plus long-temps que le
fer. C e minéral dont on ne parle que depuis peu, paroît
être encore plus difficile à fondre ; le feu des meilleurs
fourneaux n’eft pas affez violent pour produire cet effet,
ni même pour en aglutiner les petits grains qui font tous
anguleux, émouffés , durs, & affez femblables pour la
forme à de la greffe limaille de fer, mais d’une couleur
un peu jaunâtre : & quoiqu’on puiffe les faire couler fans
addition de fondans, & les réduire en maffe au foyer
d’un bon miroir brûlant, la platine femble exiger plus de
chaleur que la mine & la limaille de fer que nous faifbns
aifément fondre à nos fourneaux de forge. D ’ailleurs la
denfité de la platine étant beaucoup plus grande que celle
du fer, les deux qualités de denfité & de non-fufibilité fè