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& près de deux fois moins d epaiffeur que la première,
ce qui eft un très-grand avantage.
Si l’on vient à bout de fondre une pièce de verre de
a pieds de diamètre fur 2 pouces & demi d’épaiffeur
& de la travailler par échelons fur un foyer de 8 pieds ;
j’ai fupputé qu’en biffant même un pouce & demi d’épaif-
feur au centre de cettê lentille & à la couronne intérieure
des échelons, la chaleur de cette lentille fera à celle de
la lentille du Palais - royal, comme 28 font à 6 , fans
compter l’effet de la différence des épaiffeurs qui eft très-
confidérable & que je ne puis eftimer d’avance.
Cette dernière efpèce de miroir réfringent eft tout ce
qu’on peut faire de plus parfait en ce genre ; & quand
même nous le réduirions à 3 pieds de diamètre fur 1 y
lignes d’épaiffeur au centre & 6 pieds de foyer, ce qui
en rendra l’exécution moins difficile, on auroittoujours
un degré de chaleur quatre fois au moins plus grand que
celui des plus fortes lentilles quel’on connoiffe. J ’ofe dire
que ce miroir à échelons feroit l’un des plus utiles inftru-
raens dePhyfique, je l’ai imaginé il y a plus de vingt-cinq
ans, & tous les Savans auxquels j ’en ai parié defireroient
qu’il fut exécuté. On en tirerait de grands avantages pour
l ’avancement des Sciences; & y adaptant un hélio-
mètre , on pourrait faire à fon foyer toutes les opérations
de la Chimie auffi commodément qu’on le fait au feu
des fourneaux, &c.
E x p l ic a t io n
DES M I N É R A U X , Partie Expérimentale. 505
E X P L I C A T I O N DES F IG U R E S qui représentent le
fourneau dans lequel j ’ai fa it courber des Glaces pour
faire les miroirs ardens de différentes efpèces.
T A planche I eft le plan du fourneau, au rez-de-chauffée, où l ’on
voit H K B un vuide qui fauve les inconvéniens du terre-plein fous
L’âtre du fourneau ; ce vuide eft couvert d’une voûte , comme on le
verra dans les figures fuivantes.
E R les cendriers, difpofés en forte que l’ouverture de l’un eft
dans la face où fe trouve le vent de l’autre.
L L deux contre-forts qui affermiffent la maçonnerie du fourneau.
M M deux autres contre-forts, dont l ’ufage eft le même que
celui de ceux ci-delfus, & qui nen diffèrent que parce qu’ils font
un peu arrondis.
G G G G plans de quatre barres de fer qui affèrmiffent le fourneau
, ainfi qu’il fera expliqué ci-après.
La planche 11 eft l’élévation d’une des> faces parallèles à la ligne
C D du plan précédent.
H K l’ouverture pratiquée dans l’âtre du fourneau, afin qu’il
ne s’y trouve point d’humidité.
C C la bouche ou grande ouverture du fourneau.
A la petite ouverture pratiquée dans la face oppofée, laquede
eft toute femblable à celle que h même planche repréfente, 3 cette
différence près que l’ouverture eft plus petite.
Mm un des contre-forts arrondis, à côté duquel on voit le vent.
JR ouverture par où l’air extérieur paffe fous la grille du foyer.
E le cendrier, N le fo ye r, P la porte qui le ferme.
E l un contre-fort quarré.
G O, G O deux des barres de fer fcellées en terre, & qui font
unies à celles qui font pofées à l’autre face par les liens de fer D ,
ainfi que l’on verra dans une des figures fuivantes.
Supplément. Tome I. . S f f