A&a Conciln Tarijienfis, 104
" fl Alcera claufula ex verbis Salisberienlïs. î °3
ment, & crueufement contre foy & autruy, & e f t
” caufe des maux qui fe font, & font venus parles
’ dittes ftufl'es informations & perfecuuons: & par
,, fpecial, quand un tel eft puiflant Prince ou Prélat,
„ qui foufte errer les autres, 6 c pecher, 6c fe damner
par fa négligence, ou par fa folle crainte de not-
” ter ceux qui lont à notter, qui eft contre tout ordre
” de charité 8c contre le bien commun. ^
La Sixiefme vérité.
Qui en ’auèun cas deffus dit, fouffre par là négligence,
ou empefche fous titre de paix, quautre-
„ ment, que le R o y ne procédé à la reduSion de
,, ceux qui ont erre, par les mandemens defraiioq-
„ nablesfeits& publiés en fon nom, il eft coupable
” contre fon R o y 8c fon falut, 8c ne garde pas
bien la foy 8c loyauté envers fa perfonne 8c Ion
„ Rojaume, mais eft caufe quant en foy elt, de la
„ deftruétion en temporel 8c en fpirituel.
La Septiefine vérité.
Qui afferme obftinement que contre le bien de
paix ou Traitté, a efté faite la Popofition n’aguie- «
„ resauPalais de par l’Univerlite, 8 c advancce depuis
fdlemnellement par elle, 8c que on devoir cef-
„ fer de cette 8c femblable doSine 8c inftruaions,
„ faites pour réduire les errans en bonne voye de
„ falut & de vérité, tant de bonne Foy, comme de
„ bonne vie, pour nourrir tous en bonne amour ce
„ charité envers leurs prochains, foient grands, foi-
„ ient petits : tel qu’ainfy afferme,peche griefvement
„ 8c temerairement contre le bien & le falut du
„ R o y, 8c de fon peuple, & de l’Univerfite & des
„ Prélats, 8 c de tout le bien public, & de tant
„ pecheroit un t e l, plus comme il feroit perfonne
i publique 8c de Juftice : car fous ombre de fage
„ pitié, un tel occiroit les âmes 8c les corps par cru-
„ eufe folie, & telnourriroit non mie bonne paix,
„ mais detruiroit, au préjudice de ceux qui perlc-
„ cutent les autres injuftement, 8c fe damnent fans
„ repentance, comme de ceux qui font indeüement
„ perfecutés. .
„ Si conclue 8c advife chacun envers loy, loit
„ grand ou petit , qu’il a affaire pour le temps pre- ç
„ fent, des chofes faites jufques ici au temps paffé:
„ car le compileur de cette cedule s’en a volu de-
„ vant Dieu & les hommes tellement acquiter.Efcrit
„ A Paris. L ’an mil quatre cent treize. L e quatrième
„ jour d’Odobre.
Se quantur ClauJkU aliqttoe pofitoe, de
verbo ad verbum, in diverjis locis
Propojitionis Petit extraiïoe.
U Na claufula in fine tertii Articuli primæ Partis.
„ Car c’eft Droit 8cequité,que tout tyran foit
,, occis vilainement, par aguet, ou elpiement, 8 c
„ eft propre mort de quoy doivent mourir tyrans
„ deflojaûx. .
Altéra claufula fimilis præcedenti, infincfepti-
mæ veritatis quarti Articuli.
„ C ’eft la plus propre mort de quoy tyran doit
,, mourir, que de l’oceire vilainement, par bonnes
,, cautelles, aguettes & efpiement.
Altéra claufula ibidem.
„ Pourquoy eft-ce que on èft tenu1 en plufieurs
„ cas, de garder foy & convenant à fon ennemy ca-
,, pital, 8c non pas au tyran. Les caufes de la rc-
„ ponfe notent communément les Dodeurs,^ 6c
„ pource qu’elle eft commune, 6c feroit longue à ra-
„ conter, je m’en paflerayàtant.
: „ Eft namque, fi tyranno licet adulari, quem licet
„ oeddere. .. . _»
Altéra dida claufula ex di&is Gregorn, circa 1 ro-
pofitionem primæ veritatis quarti Articuli.
„ Tyrannus eft propriè qui in Republica non Jure
„ Principatur aut principari conatur : nam ficut
„ Regnum, reélus principatus diciturj fie 6c tyràn-
1 „ nides Dominium perverfum nuncupatur.
Altéra claufula in tertia Affertiohe quarti Articuli,
quam appellat veritatem : 6c hoc didum im-
ponitur Ariftoteli, Libro Politicor^m^\mhus\ods.:
„ Cuilibet fubjedorum licitum eft occidere ty-
3, rannum, 6c non folum licitum, imo etiam lau-
5, dabile.
Alia claufula ibi, paulo ante. ,
„ Doncques il s’enfuit que les Ducs font obliges
3, à vanger leur Roy, de toutes injures qui luy font
„ ftiites, ou machinées à foire , ou aumoins d en
„ foire leur pouvoir , 6c expo fer a ce touteleur
„ puiflânee, toutes 6c quantes fois qui viendraaleur
„ connoiflânee. ■ . .
Altéra claufula circa quartam veritatem quarti
Articuli. ,
„ Car celui qui eft parent du Roy, eft plus ob-
„ ligé à defirer le bien du Roy, Scdeffendre à fon
„ pouvoir, 6c vanger de toutes injures, que n’eft un
,, efttrange; un Duc plus qu’un Comte -, un Comte
„ plus qu’un Baron, êcc. Et fait plus à punir, &
„ fi eft greigneur, vilainie 6c diffame, s’il eft negli-
„ gent de.ee foire que. dautruy. # .
Alia claufula in prima Affertione quarti Articuli,
quam appellat veritatem.
„ Tout iujet 6c vaffal, qui par convoitife, barat,
„ fortilege, 6c malengin, machine contre le falut
„ corporel de fon Roy, 6cfouverain Seigneur, pour
„ lui tollir & fouftraire fa très noble 6c très haute
,, Seigneurie ; il peche plus griefvement, 6c commet
,, fi horrible crime de lezeMajefté, au premier de-
i gré , 6c par confequent il eft digne de mort,
„ c’eft à foaVoir première 6c féconde.
Alia claufula in tertia Affertione ejufdem Articuli
quarti, quam appellat veritatem. ^
„ Au cas deflus dit en la première vérité, il eft li-
„ cite à un chacun fubjet, fans quelconque Mande-
„ ment ou Commandement, félon les droits natu-
„ rel, moral 6c divin, d’occire ou de foire occire
„ iceluy traiftre, defloyal, tyran, non pas tant feu-
„ lement licite, mais honnorable 6c méritoire, m‘ef-
„ mement quand il eft de fi grande puiflânee, que
„ juftice ne peut bonnement eftre faite par le fou-
„ verain. . . . . ..
Alia claufula in feptima veritate quarti ^ Articuli.
„ Au cas deffus dit en la première vérité, il eft licite
„ à un chacun fubjet, honnorable 8c méritoire, oc-
„ cire, ou foire occire le deflus dit Tyran, traiftre,
6c defloyal à fon Roy, 6cfouverain Seigneur, par
„ aguettes, cautelles & efpiemens ; 8c fi e ft licite de
diflimulcr 6c taire fâ volonté de ainfi faire.
Alia claufula in fecundo Articulo primæ partis
fententialiter recollcda.
) C ’eft le greigneur peche qui foit, ou qui peut
„ eftre, quecrime deleze Majeftè Royallc. Sequi-
„ tur.L ’une eft divine 6c perpétuelle, l’autre hu-
„ maine 6c temporelle. Seqmtur. Les heretiques 8c
,, idolâtres commettent crime de Leze Majefte di-
„ vine au premier degré , 6c les fchifmatiques au
„ fécond degré. . .
Deindeponit quatuor graduslæzæMajeftatis hu-
manæ : tandem notât qualiter ifta crimina, fecundum
Legesjpoflünt poft mortem puniri, etiam ufquead in-
humationem oflium, 6c exhæreditationem filiorum
6cc. , - .
Advcrtendum eft quod ex omnibus çolligiturfof-
ficièn-
Super Cade ‘Ducts Aureiianenfis. îo6
nommée foire prefeher par tout le Royaume, 6 c ■ .
ficienter totus tenor primæ Aflèrtionis in cedula re-
probatæ. /
Item. Alia claufula de Phinees ponitur ibidem,
fub hac forma, exemplo fecundo.
„ L e fécond exemple eft de Phinées qui fans
„ Mandement, ou Commandement quelconque, oc-
5, cit le Duc Zambri, comme il eft devant raconté au
,, long | le quel Phinées ne fut pas puni, mais en
„ fut loiié ôt rémunéré très grandement en trois
, chofes, en amour, honneur 6c richeflès,
Item. Alia claufula de Lucifero ponitur fub hac
forma.
,, L e tiers exemple eft de foint Michel l’Archan-
35 g e5 f*ns Mandement,ou Commandement quel-
,, conque de Dieu, ni d’autre, mais tant feule-
„ ment meu d’amour naturelle, occit le tyranLu-
,, cifer, 6 c defloyal à Dieu fon Roy 6 c fouverain
,, Seigneur, pource que le dit Lucifer machinoit
„ à ufüpcr une partie de l’honneur 6c Seigneurie
,, de Dieu. Icelui faint Michel en fut femblablement
,, rémunéré es trois chofes deflus dittes j enamour,
,, honneur 6 c richeflès. En amour; parce que Dieu
„ l’aima plus que devant, & le confirma en fon a-
,, mour6c grace: en honneur, quia feciteum coe-
3, leftis militiæ Principem metuendum. Sequitur,
„ car il lui donna des richeflès de fagloire tant qu’il
,, vou avoir: tantum quantumeratcapax. g
Item alia claufula ponitur de Moyfe, ibidem, ex-
emplo primo, fub hac forma.
„ L e premier exemple eft de Moyfe qui fans
„ Commandement, ou authorité d’homme quel-
,, conque, occit FEgiptien qui tyrannifoit les fils
„ d’Ifraël, 6 c pour fors iceluy Moyfe n’avoit pojnt
„ l’authorité de Juge, la quelle lui tut donnée furie
,, peuple d’Ilraël, près de quarente ans après ce qu’il
j, a foit : 6c de ce fut grandement loiiè iceluy
„ Moyfe. U t patèt Aûmm fepiimo, quia tan-
,, quam Minifter Legis hoc fecit.
Item, alia claufùlà de Judith, 6c jehü ponitur in
probatione feptimæ veritatis ejufdem Articuli, fub
hac forma.
,, PorroJehu, licet infidiofè, ut difperderet cultorerrl
3, Baal, dixit : SanUificaiè diem Jolemnem Baal &c.
„ 4-R eg .x . 20.6c de hoc laudatur. Sequitur: Item,
,, Judith occidit Holophernem per infidias, 6c de
„ hoc etiam laudatur. (
,, Nonobftant que Joab fut bon chevalier 6 c
„ loyal, pour le temps qu’il occit Abfâlon, neant-
,, moins vers la fin de fes jours, il fit deux trop gran-
„ des fauflètès. L a premiere; car il occit ut très bon
,, chevalier appellé Abner. La fécondé; il occit un
„ autre bon chevalier 6 c homme d’armes, Amazan
,, par très grande trahifon.
Item, alia claufula ponitur circa quartam veritatem
quinti Articuli, fob hac forma.
„ Quicumque aliquis focit aliquid in quod 6c
,, melius, quamvis juraverit fe illud non feâurum,
„ non eft perjurium, fed perjurio contrarium, ut ex-
5, prefle ponit Magifter Sententiarum,ultima Diftin-
„ étione tertii.
Item, advertendum eft quod licet in prima veri-
tatequarti Articuli, videatur elle contraéla locutiô ad
'yau
dehors le Royaume publier par Lettres Pâttébtes,
„ par maniéré d’Epiftre, ou autrement.
Item , foppofitio quod in'illis oéto veritatibus
quarti Articuli, non loqueretur lue tyranno , forti-
lego, vel hæreticô : nihifomrnùs Aflèrtionesillæ pro
majori parte, font hæreticæ ; 6c pertinax affertor
hæreticus, ficut in alia cedula dèmonftratur.
Alia claufola quæ ponitur in cedula, 6 c ponitur
A ih probatione tertiæ veritatis, fob hac forma.
Dit M'onfiéur Saint Paul, Litteraoccidit^ cha-
,, ritas\autem adificat, 2. Cor. III. VI. c ’eft à dire,
,, toujours tenir j'e fens littéral en la Sainte Ecriture,
„ eft occire fon âme.
Alia claufulà êirca fextam veritatem quarti Articuli.
,, In omnibus talibus promiflionibus intelligitur ;
„ fi aliusmihi Fidemfervaverit,juxta illud:
Fragenti pdèm, fide s frangatur idem.
,, Item, fubintelligitur,fiDeoplacucrit.
Alia claufula circa feptimam veritatem ponitur.
,, Pater familias prohibuit incautam zizaniorum
,, eradicationem 6cc. Sequiturquod hic intelligitur
,, de occifione tyrannorum per infidias,fcilicet bonam
„ cautelam, debet expeélari loci 6 c temporis oppor-
„ tunitas,& cxplorari ne triticum, ideft viri fobjeéti ac
,, boni, eradicentur cum tyrannis, ideft ne occidantur.
Altera claufola ad probationem tertiæ veritatis
quarti Articuli ponitur fententialiter.
„ Richardus de Media villa; Alexander deHa-
,, lis, 8c Oftienfis, in Summa, conclufionem præfo-
„ tam, fcilicet tertiam ponunt in effeélu.
Alia claufula circa Principium Propofitionis.
,, Tout Doéteur en Théologie, eft tenu de la-
,, bourer à exeufer 6c juftifier fon Maiftre 6c
,, Seigneur, 6 c garder 8c deffendre fes honneur
,, 6 c bonne renommée, en tant comme raifon 6 c
„ vérité fe peuvent eftendre, mêmement quand
„ fon dit Seigneur eft bon 6 c loyal, 6 c n’a rien
,, mépris. Sequitur: quia ideô dicuntur profeflô-
„ rcs Legis divinæ ; quoniam magis tenentur in-
,, ter omnes alios Doétores profited veritatem.
3, E t s’il advient qu’ ils meurent pour dire vérité,
,3 ils font vrays Martyrs.
Aliud diétum circa principium.
,, Feu Monfeigneur de Bourgongne fe doutoit
■ "*5, grandement que les adverfàires du R o y, qui
,, machinoient à luy tollir fe Couronne 6 c Sei-
„ gneuric, ne fuïîènt plus forts après fon trefpaflè-
„ riiënt, que devant, 8cc.
,, ,Et illi commendat Dominum Bituriæ de fî-
„ delitate.,
' Alia claufula circa exemplum fecundi Articuli.
„ Je fois confcience, inquit David ad Salomo-
„ #>7», de ce que j ’ay efté trop favorable à Jacob, *
9, 6c pour ce, fi tu ne l’en punis, tu feras caufe de
„ la damnation de fon ame.
. Item , notentur verba primi Articuli Traétatus
Carnotenfis; 6cLitterai-um refponfivarum ad diffi-
dentiam Ducis Aureiianenfis, quia notant plenam
. juftificationem, dicendoquodille debebat fie mori,
6 c que nul preud homme ne le devoit laiflèr vitilege.
tyrannum fortilegum, propter illud verbum Par for- D vre, 6 cc,
Nihilominus râtiones induétæ ad probationem
tertiæ veritatis, relative ad primam iftam; vel nihil
probant generaliter de quolibet tyranno, feu reo
læfæ Majeftatis, in quolibet fex graduum, fie 6c in-
fpicienti rationes, 6c generaliter minorèm deduélio-
nem in fecunda parte principali.
,, Es trois derrains Articles , car autrement il
,, eut trop peu prouvé fe juftification, ou il con-
,, d u t , que le R o y devoit avoir Monfieur de Bour-
55 gongne en fon fait agréable , 6c l’autorifer, 6c
35 plus aimer que devant; 6c fa loyauté èc bonne re-
Itcm , notetur fi potuiflet fieri juftitia per R e gem,
v.el Curiam foam, 6cc.
Item, paflus Propofitionis, ubi fit mentio quod
dasmones nihil agunt nifi, 6cc.
Item , notetur paflus de epikeia, quia non ex-
pedat f ad omnes earn focere, foo arbitrio.
Item, notetur pro fofficienti colle&ione Do-
dorum, fuperintelledu hujus Praxepti, N o n o c c i-
des. Videatur. Summa Confeflbrum, foper his voca-
bulis, b e ilum & homicidium.
G 3 Pen*
Forte |joab. f Forte fpeCht.