
La plage qui en est très - voisine ,
n’annonce dans ses productions aucuns
rapports avec XIsola Rossa. Il est pourtant
assez vraisemblable que ces filons de sulfures
communiquent de ce côté avec
la péninsule , mais sont profondément
cachés au-dessous du niveau de la mer.
Dans les parties les plus boisées et les
plus élevées du mont Argentario , on
trouve, outre un grand nombre de lièvres
et de renards , beaucoup de sangliers,
de chevreuils, de porc-épics et de hérissons.
Tous ces animaux font l’amusement
des chasseurs $ mais d’un autre côté,
ils gâtent beaucoup les productions des
pauvres cultivateurs. Nous avons souvent
trouvé sur nos pas des petits lu c ign oli,
( Anguis fragilis L. ) qui ne font aucun
mal, malgré le faux préjugé répandu à
leur égard. Dans le bocage du bas et
entre les rochers, on trouve fréquemment
des vipères ( Coluber B erus Z.) qu’on
voit particulièrement en mars et en avril,
saison de leurs amours.
Cette péninsule abonde en sources d’eau
légère , limpide * fraîche , et très - saine.
Telles sont les fontaines de S . Pietro ,
dette Scorpaccicite , del Pispino et dell’ Ap-
petlto : cette dernière , sur-tout par sa légèreté
et la facilité avec laquelle elle passe,
est extrêmement propre à débarrasser les
habitans de la Maremme, des obstructions
et des enflures du bas-ventre, qui sont
très-fréquentes dans plusieurs endroits de
cette contrée.
En effet, les Maremmiens, invités par
la bonté et l’abondance des eaux, et par
1 air de la mer rafraîchi par les vents
périodiques du Couchant, et sur-tout par
celui que l’on nomme maestral, viennent
tous les ans s’établir dans ce lieu, et
le plus grand nombre s’y purgent, et par^
viennent à se guérir de leur état caco*
chyme , et de leurs infirmités.
Minéraux.
Jaspe vert où sont disséminées quelques
petites taches blanches. A la piaggia del
Pispino > auprès de S . Stefano.
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