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les arbres qui y abondent daVant'âgê«
Outre les pâturages qu’elle fournit spécialement
aux cochons, où ils s’engraissent
pat nombreux troupeaux , pour la provision
de toute la Toscane, elle fournit
encore beaucoup de douvès à tonneau,
que l’on fait avec le bois de cerro, pour
l’Espagne , et une quantité prodigieuse
de charbon qui se vend aux Génois :
ces deux articles forment une branche de
revenu fort considérable. Je ne parle pas
de la manne des frênes dont j’aurai lieu
de parler ailleurs ; je dirai seulement
quelque chose de la préparation de la
g lu , qui diffère un peu de la méthode
Usitée au Montamiata , dont j’ai fait
mention dans mon premier Voyage.
On fabrique beaucoup de glu dans la
Maremme , ainsi que sur la montagne.
Pour cela , on cueille vers la mi-août,
lorsqu’il n’est pas encore trop mûr ,
le fruit des guis de chêne et de lièg e ,
et on l’expose au soleil pendant deux
dans le Siennoi s 177
deux jours, ayant l’attention de le serrer
toutes les nuits. Quand il est ainsi fanné,
on. le met dans des vases de terre ou
de bois., où on le laisse fermenter et
pourrir jusqu’à ce qu’il soit réduit en pâte.
Alors on lave cette pâte dans un fossé ou
à la fontaine * on la pétrit et on la bat
pour la dépouiller de sa peau, de ses
graines et de la matière extractive. C ’est
ainsi qu’on parvient à obtenir peu à peu
une pâte forte et très - tenace. CelLe que
l’on fait avec le gui de chêne est préférée,
comme plus tenace, et est plus
chère que les autres ; quoique la ténacité
dépende principalement du point
juste de la maturité du gui , et des
grands soins qu’exige sa préparation.
Plantes de Scansano.
Fa-gus castanea . Thalic trum a q u ileg ifo lium l,
L o n ice ra peryclimenum, A n c h u s a o j f ic in a lis .
Tamus çommunis. T r ifo lium stellatum.
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