
Bourg -f elles proviennent de deux sources,
éloignées d’environ «p un demi-mille l’une
de l’autre. La source supérieure, connue
anciennement sous le nom de Bagno ~di
Sellena, du nom du Bourg voisin qui aujourd’hui
est ruiné, fut appelée ensuite
i l Bagno di S. Agnes e , parce que cette
Sainte , native de Monte Putciano, y vint
prendre des bains en 1317. La source inférieure
, autrefois nomméeAcqua bogliom-,
s’appelle aujourd’hui Aqua santa. Sa première
dénomination dénote son bouillonnement
continuel $ la seconde désigne ses
heureux effets en médecine.
Divers Auteurs ont anciennement beaucoup
écrit sur ces eaux ; mais, selon la
coutume des anciens Écrivains, ils ne
nous ont rien transmis qui soit capable de
nous faire connoître la nature et la composition
de ces mêmes eaux. ( * ) Mais
(*) C’est ainsi qu’Antonio Mayntro, Andrea Bacci >
'Pirro Palei et autres, ont écrit beaucoup de choses
inutiles sur ces eaux. Quand on a lu tout ce qu’iîs
en racontent, on se reproche beaucoup le temps qu’ois,
y a perdu.
il n’en est pas ainsi de nos jours. Feu Giuseppe
Baldassarri, professeur célèbre dans
l’université de Sienne , en publia une analyse
en 1756 , enrichie de notes sur 1 Histoire
naturelle : cet ouvrage fut dans le
temps extrêmement recherché et applaudi.
A cette analyse en succéda une autre
vingt ans après, par D. Galgano Pétrucci,
plus satisfaisante encore que la precedente
, à raison des nouvelles découvertes
en chimie.
Enfin, le professeur Domenico Battim
en a publié un Traité complet en 1793?
faisant partie de son intéressant ouvrage
sur les eaux minérales hépatiques , et
sur plusieurs autres eaux minérales de
l’État Siennois.
Ainsi donc , cet auteur tirant un grand
parti des progrès étonnans que la chimie
a faits dans ces derniers temps, et établissant
avec la plus grande exactitude de
nouvelles observations , d’après diverses
expériences sur les eaux de Chiancia.no 9
en a exactement déterminé le caractère ,