
prouvent que ce promontoire a toujours
passé pour contenir des mines d’argent.
Ce qui a pu donner lieu à cette illusion,
sont, je pense, le mica argenté, dont les
pierres calcaires, les schistes et les terres
froissées sont couvertes ; les tables
minces, blanches et luisantes de pierre
calcaire fissile, qui en se décomposant
se réduit en une terre brillante ; et
l’éclat d’une grande quantité de gabbres
qui y abondent : car le vulgaire imagine
aisément trouver ce qu’il désire.
Sur la colline deW Olmot on trouve de
grandes masses de pierre calcaire toute
caverneuse, et qui est presque une pierre-
ponce ; de là , nous commençâmes à
descendre vers la mer du côté du midi.
Sur le rivage appelé il mar Mono,
on voit le spectacle hideux d’éclats de
rocher, de masses culbutées , de ruines,
et de précipices formés par des roches
calcaires, qui encombrent la terre et la
mer; elles renferment souvent des cristaux
de roche très-limpides.
En traversant le promontoire d’un autre
côté , par la Costa delle Scorpacciate a
par le poggio degli Spini bianchi , par
la Vaile del Castagno , le poggio di S. Pietro
et par la torre délia Punta, où nous trouvâmes
des masses longues de plus de trois
pieds d’un très - beau spath calcaire
blanc ondulé , nous arrivâmes de nuit
à S. Stejano.
Nous fîmes encore quelques courses
sur mer, pour en visiter les côtes et
les sinuosités , qui vulgairement s’appellent
cale. Sur la rive d’un de ces
sinus, appelé la cala grande, à la droite
de S. Stefano, nous vîmes de g fe d e s
masses de jaspe rouge pâle avec des
veines de quartz blanc, les brèches ordinaires
siiicées, et de gros quartiers de
gabbro vert clair à écailles micacées, très-
luisans, transparens et très-larges. On
y trouve au&i, mais non pas aussi abondamment
ni en si gros quartiers, des bancs
de macigno d’un vert foncé avec des
taches claires ; il’ est formé de lapides