
lorsqu’on y a creusé ces souterrains, §ous
l’inspection sans doute des magistrats qui
veilloient à ce que les ouvriers suivissent
telles ou telles directions, pour ne pas
affaiblir le terrain au - dessus duquel la
ville étoit bâtie.
Il ne seroit pas non plus déraisonnable
de penser, que pour distribuer dans les
divers quartiers de la ville , située au-
dessous , les eaux des conserves , qui,
comme nous l’avons dit, la dominoient
de beaucoup, on eût fait passer les canaux
par ces chemins couverts, d’un accès
facile, et au moyen desquels on pouvoir
aisément veiller à leur entretien.
On pourroit appuyer cette conjecture
au moyen des deux ouvertures qu’on
voit dans le mur latéral et dernier de
l’enceinte ou réservoir qui est situé le
plus bas, et qu’on a aujourd’hui élargies à
coups de pic , par lesquelles on peut entrer
dans deux chemins couverts différens, dont
l’un est bouché presque dès l’entrée, l’autre
à la distance de quarante pieds environ*
Cela donneroit à penser que cette première
bouche et ce premier chemin
couvert, le plus extérieur et voisin du
penchant de la colline , étoient destinés
à dégorger, à plusieurs brasses en-dessous
, l’eau superflue ou le trop plein des
conserves, de manière à ne couler qu’a-
près avoir déposé la plus grande partie* de
ses impuretés ; tandis que l’autre chemin
couvert , plus intérieur , plus vaste ,
communiquant, avant d’avoir été bouché,
avec-les autres souterrains dont j’ai
parlé , recevoir un canal principal , qui,
prenant l’eau de la conserve inférieure, la
portoit aux différentes fontaines de la ville.
Les anciens, au reste, étoient dans l’usage
de creuser des chemins couverts au-
dessous de leurs villes, destinés à recevoir
les eaux et les immondices des rues
qui, par ce moyen , étoient toujours propres.
(*) Si donc l’ancienne ville de
n ........OpP idis , qucz minus quatiuntur ( terrce motu )
çytbris a d eluviem cu n icu lis cavata, Plin. lib. 2 . cap. 82.