
voyage au Montamiata, nous dirigeante!
nos pas vers le monte Labbro. Cette mon®
tagne fait partie d’une chaîne qui com»
mence vers la rivière de Flora, s’avance
du sud-est au nord-ouest jusqu’auprès de
Castiglioncello Baudini, et sépare de ce
côté le territoire du Montamiata de celui
de la Maremma.
Nous mîmes nos chevaux paître, et
nous montâmes à pied sur la cime de la
montagne. On peut s y rendre de plusieurs
côtés. Celui que nous choisîmes présente
un long escalier qui semble être un
ouvrage de l’a r t , et qui est formé par
des bancs ou couches horizontales et saillantes
de roche calcaire. Le sommet qui
domine le reste de cette chaîne , nous
offrit une vaste esplanade d’où l’on jouit
d’un point de vue magnifique , d’un air
frais et extrêmement pur. Au reste, cette
montagne est uniforme dans sa composition
calcaire, et tellement dépourvue d’arbres
et d arbustes, a 1 exception de quelques
misérables buissons de genièvre, qu’elle
fournis
DANS LE SlENNOIS. 17
fournit peu de matière à nos observations
, et encore moins à notre collection.
Nous descendîmes et nous nous rendîmes
promptement à la Roecalbegna où nous
logeâmes chez l’archiprêtre P okm i.
Ce bourg qui peu de temps auparavant
faisoit partie du fief des marquis
B lch i de S ien n e , aujourd’hui gouverné
par un Potefta, rel e vant pour le criminel du
Vi caire royal d’Arcidosso, faisoit autrefois
partie du domaine de la puissante famille
Aldobrandi, d’où elle passa peu à peu ,
au moyen de ventes partielles, au pouvoir
des Siennois.
Il est bâti sur une plate-forme de
roches calcaires continuées. Le rocher
sur lequel on voit les ruines d’un ancien
fort est également calcaire , ainsi que la
pointe nue, isolée et pyramidale de plus
de cent vingt pieds d’élévation qui domine
le bourg , et au sommet de laquelle on
voit également les restes d’un ancien fort.
La rivière Aibegna qui prend sa source
sur le penchant des montagnes voisines,
B