
Ce chemin nous conduisit jusqu’à prés
de la moitié de la côte du mont à?An-
sidonia ; un de ses embranchemens condui-
soit à cette ville , et il se prolongeoit en
descendant en pente douce vers le côté
oppose de la colline. Nous suivîmes ce
dernier chemin qui étoit bordé à droite
et à gauche d’un grand nombre d’oliviers
sauvages, restes des anciens oliviers qui
avoient anciennement existé , et d’une
grande quantité de masures, souvent totalement
rasees, et de ruines de maisons,
qui autrefois bordoient la voie Auré-
lienne, et faisoient l’ornement de ces campagnes.
Parmi toutes ces ruines , il y en
eut une qui nous frappa. Elle étoit
composée de trois murailles seulement
via Em ilia S c a u r a , du nom de son continuateur. Cette
voie avoir plusieurs embranchemens qui conduisoient à
diverses colonies et municipes plus ou moins voisins,
ce qui les faisoit appeler v i t v ic in a li ; de là les Romains
donnèrent cette même dénomination aux chemins
vicinaux des autres voies consulaires , militaires
et prétoriennes,
d’environ dix-neuf pieds de longueur chacune.
L’intérieor de ces murs’, outre l’ouvrage
réticulé, si fréquent dans tous les
murs bâtis par les Romains, présentoit
quinze cavités, dont cinq sur chaque
mur, à égale distance les unes des autres,
à environ huit pieds d’élévation au-dessus
du sol actuel, que les ruines ont exhaussé
d’environ trois pieds. Ces cavités forment
autant de niches d’environ un pied d’ouverture
, dont la partie supérieure est
en forme d’a r c , formé par des briques
posées sur tranche. Dans chacune de ces
niches , il y a un vase de terre cuite
qui est muré, et dont la forme est
telle, que ses bords supérieurs se trouvent
au niveau du plan inférieur de
la niche. Je n’y ai vu aucun vestige
de fenêtre; le mur où devoir être la porte
est détruit, celui qui est vis-à-vis est terminé
par un comble, ce qui fait présumer
que ce bâtiment étoit couvert d’une voûte,
qui aujourd’hui n’existe plus.
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