
Au pied de ces rochers nous vîmes
quelques filons métalliques dont nous
prîmes un échantillon. Je me suis assuré
dans la suite que c’est un oxide de
manganèse avec une petite quantité de
fer.
L ’air de la Roccalbegna , qu’on peut
appeler un pays mitoyen entre la montagne
et la Maremme > est passable. On
y boit de l’eau assez bonne , & le coloris
des habitans annonce une bonne santé. Sa
population intérieure est d’environ six
cents amesj celle de la campagne où
se trouvent plusieurs fermes, peut aller à
quatre cents.
De Rocalbegna nous passâmes à Cana 9
qui en est éloigné d’un peu plus de cinq
milles ; nous eûmes à franchir une montée
fort difficile et ruineuse, d’où nous descendîmes
dans le village de Vallerona ;
mais ne trouvant point d’objet qui valût
la peine de nous arrêter, nous retournâmes
à Cana , où nous nous arrêtâmes
chez M. Giov, Antonio Porciatti.
Ce bourg qui renferme environ quatre
cents cinquante habitans , dépend pour
le civil du Potejla de Roccalbegna , et
pour le criminel du Vicaire royal <TArci-
dosso. Il étoit autrefois possédé par les
ALdobrandeschi | il eut ensuite d’autres
seigneurs jusqu’au temps où il passa au
pouvoir de la république de Sienne.
Il est situé à l’entrée de la Maremme ,
sur une colline très-exposée aux vents et
où l’air est médiocrement bon. Son territoire
aride et pierreux , mais cependant
cultivé, est divisé en plusieurs fermes;
mais ses pierres tantôt de g rè s , tantôt
calcaires ne nous offrirent rien qui pût
nous dédommager de la peine que nous
eûmes à en faire le tour.
A environ cinq milles au sud de Cana
est Murci y dont les habitations éparses
et éloignées les unes des autres, contiennent
environ trois cents soixante - dix
habitans. Mais ce lieu ne présentant que
des champs cultivés et des bois semblables
aux précédons, qui n’offroient rien
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