
C H A P I T R E X I I I .
Cala di Forno, Montiano , et Magliano•
J ^ o u s partîmes de Talamone, accom*
pagnes d’un guide qui connoissoit très-
bien les lieux , et nous traversâmes un
hallier extrêmement touffu de L e c c i, al-
batri, de olivastri 3filaria , de sondri3 etc.,
en montant le Poggio délia Valentina.
Les Lucquois, qui en hiver descendent en
troupe de leurs montagnes dans les Ma-
remmes, y prennent au lacet quantité de
merles et de grives très-grasses. Le chemin
extrêmement difficile que nous parcouru-*
mes, le plus souvent à pied, dans Tespace
de sept milles seulement , nous conduisit ,
harrassés et tout déchirés par les broussailles
et les bruyères , par la Tour délia
Çanelle , la dernière des États des Presidj ,
et par le Poggio Paso x sur la cime du*
quel nous rentr mes dans le grand Duché,
^ Cala di Forno , où nous logeâmes
çhez Mr le lieutenant Bert'u Les collines
que nous traversâmes ne nous offrirent
que de grandes masses de pierre calcaire
, des schistes , et de nombreux
quartiers die la brèche ordinaire, silicée
à gros et à petit grain.
Cala est devenu un lieu intéressant par
les soins et par l’industrie 4e notre h ô te ,
qui a su faire un bon établissement d’un
endroit qui étoit presque nui auparavant.
Il y a aujourd’hui un bureau de douane ,
et sur la hauteur, une tour bien gardée ,
qui le garantit des incursions des Barba-
fesques.
• Nous y trouvâmes beaucoup de barques
de pêcheurs, qui , dans cette saison,
y sont occupés, comme à S. S te-
fa n o , à Talamone et sur tout le rivage
Toscan , à la pêche des anchois (iclupea
encrasicolus. ) et des sardines, ( clupea
sprattus ) dont on prend une grande
quantité. On emploie pour cette pêche