
du feu en 1 7 4 9 , la terre, remplie dé
p ilign o , prit feu intérieurement, et continua
pendant deux ans à brûler , avec
fuméeetflamme, exhalant une odeur fétide
de bitume. Les habirans des environs nous
assurèrent que ce lieu s’étoit déjà enflammé
d’autres fois > mais naturellement
et de lui-même*
Nous quittâmes Monte F ôllon ico} dont
les penchans pierreux offraient peu d’objets
à nos recherches botaniques, et nous
tournâmes nos pas vers Monte Pulciano
qui n’est pas loin de là.
Entre le pied du Monte Pulciano et du
Monte F o llo n ico , se trouve un vallon
très - étroit, au milieu duquel coule le
torrent Salarco ; de manière que pour
passer de l’un à l’autre , il faut descendre
et monter un bas renversé extrêmement
escarpé.
Après avoir passé le Salarco qui va se
décharger dans la Chiana, nous visitâmes
les ravins de la ferme de Tanagatta , ayant
été prévenus que l’on trouvoit dans ses
environs beaucoup de morceaux de bois
pétrifié. En effet, nous rencontrâmes plusieurs
morceaux de différentes grosseurs ,
non-seulement de ce bois pétrifié, mais
encore de piligno. Ce piligno est un bois
dont la substance n’est que très-peu al-*
térée $ il brûle facilement, en exhalant
une odeur forte et bitumineuse. Mais le
bois pétrifié est pesant, compacte, de
diverses couleurs , susceptible de p o li, et
incombustible. Ces deux espèces de bois
combustibles ou bitumineux se trouvent
abondamment mêlés dans la marne bleuâtre
, dont nous avons parlé , en désordre
et sans aucune apparence de
stratification.
Il peut se faire que ce terrain, toujours
mouvant et sujet à des ravins, à force de
se crevasser, a détruit la disposition stra-*
tiforme et sédimenteuse que ces substances
, autrefois transportées par les eaux
de la mer , avoient prises, lorsqu’elles
etoient restées en repos. Peut-être aussi que