
nauté de Monte Pulciano qui leur affermé
la peche de Chiaro. Les poissons que l’on
y prend sont l’anguille ; il y en a Je
si grosses, qu’elles pèsent quelquefois jusqu’à
dix livres; le brochet (erox lucius)
de diverses grandeurs $ la tanche ( cypri-
nus tinca ) / ce poisson s’y trouve en
abondance, au printemps sur-tout, et
il y est excellent ; la brème ( cyprl-
nus brema ) .* ce dernier est peu recherché
; on le vend à bas prix aux gens qui
veulent faire peu de dépense : on l’appelle
bragliola > quand , n’ayant pas eu
le temps de croître, on le prend tout petit.
Outre ces especes de poissons , on y
peche une grande quantité de grenouilles ,
et cette espèce de crabe que Linné appelle
cancer culex.
Nous y trouvâmes une coclea turbinata ,
le corno militare et le cancer stagnalis.
Le mouvement et la navigation nous
ayant donné un grand appétit, nous trouvâmes
avec plaisir un dîner préparé poue
nous, a la factorerie voisine d’Acquavivn
dans le Si en no is. 597
de S. A. R. , par les soins de l’épouse
du S. Antonio de V ita , qui alors étoit
absent. Nous retournâmes le soir à Monte
Pulciano.
« Nous en partîmes le lendemain matin ,
et nous nous avançâmes vers Chiancïano,
par le chemin qui conduit à Chiusa.
Mais > à peu de distance de Monte PuU
ç ia n o , ayant apperçu sur la droite une
haute montagne , nue et isolée , que l’on
nomme Monte di Totona , noxisnous écartâmes
pour aller la visiter.
Cette montagne est une terre tufacée,
et sa charpente est une lumachelle également
tu'facée. Ses penchans élevés et
escarpés nous offrirent quantité de gros
globes de fer limaceux , d’autres géodes
plus petites, et divers autres coquillages ,
dont les noyaux étoient également un fer
limaceux. La cime de cette montagne
est une esplanade presque circulaire, bordée
tout autour d’une espèce de parapet
d’un tuf lumachelle. Au milieu est une excavation
superficielle qui pouvoit être