
Tout ce que l’on peut découvrir aujourd’hui
des vestiges de [’ancienne Chiusi,
se réduit à deux vastes enceintes, situées
au haut de la ville, auprès du fort, et à
des conduits ou chemins souterrains, que
I on appelle vulgairement il Labinnto di
Porsena. ( * y
Ces deux enceintes sont formées par
des murs bâtis en ciment ( a calcistru^o ) *
ils sont couverts d’un enduit , que la
vétusté et l’injure des temps ont détruit en
grande partie. Iis sont contigus, et séparés
par un mur mitoyen et commun $ de sorte
( ') Pline (Lib. 36 , c^p. 1,9) donnelg,plqs magni-s.
fiçjue description dti Labyrinthe que Porsenna fit construire
pour son sépulcre. Mais n’osant pas donner
comme vraie, l’existence d’un ouvrage si étonnant,
tiont il ne restoit plus aucun vestige dp spn temps
y trouvant même de l’exagération et de la fiction, il
cite 1 autorité de Varron. De là la tradition de ce
labyrinthe , de là l’opinion des mqdernes, qui veulent
absolument en trouver les vestiges dans ces espaces
souterrains, qui sûrement çnt étç creusés pour iïîî ^utre objet.
D A N S l e S i e n n o i s . 4 1 f
que le plan de l’un est supérieur à celui
de l’autre. On v o it , dans le mur de derrière
de l’enceinte la plus haute, deux:
bouches de canaux de terre cuite, très-
élevées , et une troisième semblable, mais
beaucoup plus basse, dans le mur de division
, par laquelle l ’une des enceintes
eommuniquoit avec l’autre.
Tout cela prouve qu’elles étoient destinées
à contenir l’eau qui s’y rendoit
par les deux bouches supérieures, et qui
passoit de la première dans la seconde
par le canal de communication. Mais je
ne saurois souscrire à l’opinion générale,
d’après laquelle on croit que ces deux
constructions étoient des bains publics.
Leur seul aspect suffit pour en éloigner
l’idée , sur - tout si l’on considère qu’il
eût été bien extraordinaire de faire venir,
avec beaucoup de peine et à grands
frais , dans le lieu le plus élevé de la
ville , une eau destinée à ne servir
absolument que pour des bains qui eussent
été placés plus commodément, et avec