
geante, provenant de la décomposition
des pinnes marines. Sur quelques bords
de ces fossés, sous le tuf et sur les bancs
glaiseux , on voit des filons de piligno ,
contigus, et souvent hauts de plus d’une
brasse, plus denses et plus compactes dans
le fond, et couverts en-dessus d’une légère
couche d’une substance lamelleuse,
ligneuse et légère.
Le banc de tuf du dessus est aussi marqué
de petites veines de piligno ; quand
on le frotte, il exhale une forte odeur
de bitume. Ce piligno est susceptible
d’être taillé en g lèb es, mais il est très-
fragile et friable. Je me suis ensuite ap-
perçu , que ces sortes de couches, quoiqu’elles
ne paroissent que dans peu d’endroits,
doivent avoir sous terre une continuation
et une extension considérables,
comme j’aurai occasion de l’observer
ailleurs.
En descendant environ un mille de
PienTctj vers la Val d’Orcia, on trouve
une mare naturelle d’eau sulfureuse froide,
d’un goût astringent et désagréable * elle
est toujours au même niveau , et son
bouillonnement continuel se fait avec
bruit et en exhalant une odeur fétide.
Le vulgaire ignorant est fort étonné
de voir cette eau bouillonner , quoiqu’elle
soit froide 5 elle est connue %
dans le p a y s , sous le nom ftacq.ua pu£-
%ola le fond en est limoneux , et l’eau
peu profonde. Cette ébullition apparente
est causée par l’émanation continuelle
de. fluides aériformes , qui ,, se
dispersant et s’évaporant dans les environs,
y répandent une puanteur sulfureuse
, qui devient insuportahle y sur - tout
lorsque le vent du sud - est vient à souffler.
J’ai, examiné ces fluides aériformes : ils-
sont composés de gaz hydrogène sulfure,,
et de gaz acide carbonique j mais le premier
y abonde davantage. Sur les bords
de cette espèce de hassin , on trouve-
des dépôts et des incrustations blanches
et jaunâtres. Elles sont composées de sulfate
de fe r , de sulfate d’argile , et de
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