
à l’aimant. Enfin nous fîmes dans cet
endroit une ample récolte , et nous
nous chargeâmes passablement, nous, nos
chevaux et celui de notre guide.
Auprès de S .a Maria deltAquila entre
Sorano et Pitigliano , il y a une source
d’eau minérale que nous fûmes visiter.
Elle est un peu chaude $ elle fit monter
à dix-neuf degrés mon thermomètre qui
à l’air libre en marquoit vingt - cinq.
Elle a un goût légèrement acidulé $ elle
sort en abondance du fond d’une espèce
de baflin fort négligé, en laissant échapper
des bulles d’un fluide aériforme qui est
un gaz acide carbonique.
' D ’après cela, et d’après d’autres observations,
nous conclûmes que cette eau est
d’une nature très-ressemblante à celle du
bain de Pitigliano , qui, à vol d’oiseau ,
n’en est pas éloignée de plus d’un demi-
mille.
Un peu plus loin, dans un lieu nommé
les B a g n o li, sont deux autres sources
d’eau chaude. La plus considérable est
D A N S LE S l E N N O l S .
celle que l’on appelle l'àcqua délia buca dei
fio r i. Sa température alors étoit de
vingt-six degrés. Elle est inodore , a un
goût légèrement salé $ elle dépose ou
incrufte peu, et ne manifeste pas de chan-
gemens sensibles. Prise à la dose de
douze ou quatorze verres, c ’est-à-dire de
huit à neuf livres pesant, elle purge avec
activité $ ce qui la fait rechercher de
beaucoup de gens qui s’en trouvent bien.
A l’aide des réagens , on y découvre
des sels sulfuriques et muriatiques , mais
en petite quantité. Ces lieux sont environnés
d’énormes rochers de travertin,
produits , selon toute apparence, par le
travail antique et journalier de ces eaux.
Je n’ai rien de plus à ajouter sur le
territoire de Sorano , dont la structure
naturelle a tant d’analogie avec celle du
Pitig lian ois , que j’ai suffisamment décrite.
Nous retournâmes donc du côté de
Pitig lian o, et en nous écartant un peu
du chemin qui y conduit, nous passâmes
par le Cm ode, ferme qui faisoit autrefois
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