
connue de nos jours sous le nom â’A n -
sidonia, est l’antique.Cosa ou Cossa: c’est
là que la placent Strabon , Pline , l’Itinéraire
maritime d’Antonin , la Tavola
Peutingeriana , et l’Anonimo Ravennate.
Lorsque Rutiho Numa^iano côtoyoit le
rivage , en allant de Rome en France,
il vit les ruines de Cosa avant d’arriver
à PortercoLe où il s’arrêta ; ce qui convient
précisément à Ansidonia , qui est
sur une colline sur le bord de la mer
avant Portercole, lorsqu’on vient d'Ostia
et de Civita-Fecchia,
Une autre preuve décisive , sont lés
murs antiques de cette v ilie , construits,
comme je l’ai dit ci-dessus, d’énormes
pierres de taille aplaties et assemblées
sans ciment, à la manière des autres
grands édifices des Étrusques qui furent
les fondateurs de Cosa,
De plus, ces réservoirs d’eau qui existent
encore, indiquent au moins le siècle
des Romains , dont Cosa étoit une colonie
, et qui étoient aussi curieux de
DANS LE SlENNOIS» I $ 3
prendre ces précautions que les Étrusques
eux-mêmes.
Enfin, l’arc de triomphe dont j ’ai parlé,
appartient sans contredit à la colonie
Romaine , soit qu’il ait été élevé en
l’honneur de quelque empereur venant
de remporter des victoires sur les Ultramontains
, soit qu’il ait été consacré par
les Pisans à la gloire d’Auguste, bienfaiteur
signalé et protecteur de leur ville.
Il ne faut pas s’arrêter à l’autorité et
à l’assertion de F . Leandro Albertï et de
T argioni, qui n’ont point vu les choses
par eux-mêmes, et qui ont été induits à
erreur par des relations infidelles. Le premier,
dans sa description de l’Italie , pense
avec Annio Viterbiense, et avec Folater-
rano, que Cosa fut située sur le mont Argen-
tario, où il n’existe aucune trace ni aucun
site qui correspondent avec cette antique
cité. Targioni ensuite, dans l’exposition
de lltinéraire d’Antonin et de la Tavola
Peutingeriana (Viag. tom. IX, p. 204.}
prétend que Cosa étoit située dans l’isthme