
semblables; mais plus petites. L’eau de
cette source coule constamment ; elle est
toujours .froide , limpide , très - acidulé ,
et laisse à la fin sur la langue un certain
goût austere, mais très - leger. Quand on
vient de la puiser , elle exhale certaine
odeur désagréable , mais qui disparoît
bientôt. Exposée à" l’air, dans un vase
découvert, elle perd t entièrement son Dgoût
en moins d un jour ; elle forme à sa surface
une pellicule blanche , mince , qui
surnage, et elle dépose un léger sédiment
mele de blanc et de couleur orangOée.
Le fluide aériforme est un gaz acide-carbonique
, dont une partie se développe
subitement en bulles, tandis que l’autre,
assez considérable , reste en dissolution
pendant quelque temps dans l’eau même :
c’est ce qui fait que quand elle est récemment
puisée, elle exhale une odeur
fortement acide.
La pellicule et le sédiment blanc,
sont un carbonate de chaux, devenu insoluble
par le développement d’une grande
d a n s l e S i e n n o i s . 361
partie de l’acide carbonique nécessaire
pour le tenir suspendu dans l’eau.
Le sédiment orangé, que l’on voit au
fond du vase ou autour de la source, et
le long du cours de cette eau minérale,
est un oxide jaune de fer , d’abord salifié
par un excès d’acide carbonique, et
devenu insoluble , aussitôt que celui-ci
s’est évaporé dans l’atmosphère. Ce sel
de fer donne à l’eau, récemment puisée ,
ce petit goût d’acidité que l’on sent à la
fin sur la langue.
Ensuite, les substances qui se trouvent
en dissolution dans cette eau, peuvent se
réduire aux suivantes : Beaucoup d’acide
carbonique libre ; très - petite dose de
sulfate de soude ; une bien plus forte
dose de muriate de soude ; un peu de
muriate de chaux ; quantité de carbonate
de chaux , et une petite portion de carbonate
de fer.
Dès que j’eus bien reconnu la nature
de cette eau, je n’hésitai pas à la proposer
dans un mémoire que je laissai