
les pavés formés de larges pierres qisar-
rées très - profondément enfoncées , et
taillées en pyramides tronquées, conservent
encore à leur surface les traces antiques
des chars.
Au reste, on a trouvé dans dilTérens
temps de petites idoles , des monnoies ,
des vases , des tombeaux et des inscriptions
Romaines dans Satumia et dans la
campagne adjacente. Son exposition , les
oliviers qui s’y sont perpétués , et le nom
de Giardini que porte encore la côte méridionale
de la colline, prouve évidemment
qu elle etoit cultivée et décorée
autrefois comme le comportoient le territoire
et une telle ville.Mais les Lombards,
avant et apres les guerres féodales ou
Siennoises--3 l’ont constamment désolée ,
ainsi que ses campagnes, de manière
quelle ne peut plus se rétablir. Aujourd’hui
elle est presque abandonnée.
Une eglise paroissiale, quelques maisons
éparses dans un vaste terrain , habitées
on été par une trentaine de personnes ,
et par environ deux cents en hiver, à
raison du concours des travailleurs de la
montagne : voilà l’état de Saiurnia moderne.
La partie de la plaine qu’occupoient
autrefois des édifices antiques, est réduit
aujourd’hui à quelques jardins, et à sept
pu huit moggies de terres labourables. Mais
si le propriétaire s’applaudit d’y voir
mûrir une abondante moisson , le voyageur
gémit , en y contemplant le résultat
des ravages et de la désolation. N une seges
ubi Troja fuit.
Du côté du sud, au pied de la colline,
est le bagnio di Saturnia. Il consiste en
un grand bassin contigu à deux petits
bains. L’eau sort du fond du grand bassin
en bouillonnant fortement j de là elle
passe, en partie , dans les petits bains, se
réunit ensuite dans une espèce de réservoir
, et v a , à peu de distance de là , faire
tourner un moulin dont les roues et les
charpentes qui touchent l’eau, sont couvertes
d’un tartre blanc, ainsique les pierres
et les plantes sur lesquelles elle passe: