
particuliers, divers terrains compris dans
le plan général des digues ; de manière
que cette utile et magnifique entreprise
se continue aux dépens et pour le compte
de l’Ordre.
Après avoir pris congé de notre hôte
L u ig i B i l l i , agent de l’Ordre de Saint-
Etienne , nous dirigeâmes nos pas vers Tor-
rita, qui est éloigné d’environ quatre milles
de Bettole. Nous traversâmes le torrent
Foenna, dont le l it , comme je viens de
le dire , est plus elevé que les campagnes
qu’il parcourt ; et après avoir passé dans
un pays plat, très-cultivé , rempli de maisons
de laboureurs , et aussi riche que
beau, nous arrivâmes à Torrita 3 ou nous
logeâmes chez Francesco M a r o n i.
Torrita 3 entouré de murs autrefois
fortifiés par un grand nombre de tours
d’où ce bourg tire son nom, est bâti au
haut d’une colline en grande partie tu-
facée. Il a un Podestat, relevant pour le
criminel du Vicaire Royal à’ Asinalunga ,
et qui fait partie du diocese de Pienra. Le
nombre des habitans, tant du bourg même
que de la campagne , est d’environ deux
mille trois cents âmes. Son territoire est
fertile, bien cultivé. On voit sur la colline
de superbes oliviers $ mais la plaine,
trop humide et sujette aux brouillards ,
n’en offre aucun.
Le so l, tantôt marneux bleuâtre , tantôt
tufacé , ou bien formé d’excellente terre
végétale, n’offrit rien d’intéressant à nos
recherches, à la réserved’unegrande quantité
de dépouilles de corps marins.
Enfin, nous quittâmes, non sans regret
, la riche et heureuse Valdichiana ,
et nous nous acheminâmes vers Monte
Follonico.
Ce bourg , à quatre milles de Torrita
et à six de Pien^a , est situé à l’extré^
mité orientale de cette chaîne de montagnes
, qui, comme je l’ai dit plus haut,
sépare la Valdichiana des montagnes Sien-
noises. De cette élévation, on découvre
fort au large l’un et l’autre pays , et le
coup d’oeil qu’offre la Valdichiana dans