
cette montagne , q u i, isolée au milieu
d’un pays autrefois couvert par les eaux a
porte cependant tous les caractères volcaniques.
Je çherchois à me rendre
compte de ses anciens rapports avec le
pays adjacent , à une époque à laquelle
l ’histoire et la tradition ne remontent
pas. Je fus forcé de recourir aux hypo-
thèses et aux conjectures auxquelles l’analogie
et l’inspection des lieux donnent s
selon moi , une certaine probabilité et
yne sorte de vraisemblance.
Je pense donc que le feu volcanique
dut autrefois * avec des efforts terribles „
soulever du fond des abymes de la
mer et répandre, aux environs ,/ les,
la v e s , les, terres, et toutes les matières
q u i, attirées ou non par cet incendie %
se trouvèrent sur le passage de ces impétueuses
éruptions., Ces matières ainsi
élevées du sein des eaux, cette nouvelle
montagne se maintint , tandis qu’une
çm e paredk}. nn feit.semblable aura.
D ANS LE S i E N NOI S . 487
dans des temps peut-être beaucoup plus
anciens , soulevé et élevé la masse incomparablement
plus hante et plus étendue
du Montamiata qui en est voisin. Si
la charpente et les produits de ces
deux volcans sont differens , cela provient
de b diversité des matières que
le feu lit sortir lors de l’éruption ;
au reste , toutes « ces substances ne
sont pas absolument différentes en-
îr ’elles. J’ai trouvé r sur le haut des
ruines, de Radicofani 9 une lave légèrement
celluleuse % très-dure ,, étincelante f.
et tout - à - fait semblable au dur peperina
delle Macînajoie y. sur le Montamiata»
Elle pourrait être une suite ( comme
semble d’ailleurs l’indiquer le peu de-
distance qu’il y a de l’une à Lautre )
de la chaîne qui unit ces deux volcans
; de manière qu’il ne faut pas
croire ces laves d’üne origine et d’une
nature absolument différentes 3 comme
au premier coup d’oeil on seroit porte
à le penser».
îth: 4