
se servent pour cimenter les terrassés qtr!
couvrent ici les maisons comme à Naples#
Enfin , nous rencontrâmes souvent sur
notre chemin, tantôt sur le rivage même*
tantôt dans des lieux qui en étoient péu
éloignés, des ruines d’anciens édifices -, les
plus remarquables et les plus nombreux
se trouvent auprès de la Torre S. Liberataa
Nous fûmes dans le plus grand étonnement
à l’aspect de ces magnifiques
monumens , dont personne ne nous
avoit prévenus. Pensant alors que ce se-
roit une manière étrange de voyager
que de ne pas s’arrêter à contempler ces
vestiges de l’antiquité ; je crois aujourd’hui
que je ne puis guère me dispenser
d’en donner ici une succincte description#
A plus de cent pas du rivage et de la
Tour dont j’ai parlé, on voit au pied des
montagnes un édifice ou vaste chambre
voûtée , de soixante - deux pieds de long
syr vingt-huit de large, et d’environ dix-
huit de hauteur. Son rez-de-chaussée est
un peu au-dessous du niveau du terrait?
extérieur, et sur-tout du côté qui regarde
le penchant de la montagne. Le rez-de-
chaussée , les côtés des murs et la voûte,
étoient revêtus à l’intérieur d’un superbe
enduit ou ciment, épais de deux pieds $
mais si massif, si compacte et si dur ,
que mon gros marteau tranchant rebon-
dissoit en le frappant, comme sur une
enclume. Ce ciment est composé de chaux
choisie, de pierres calcaires et silicées
du mont Argentario, broyées, et triturées
avec un mélange, qui donne une
teinte jaunâtre à toute la masse.
Nous n’y remarquâmes d’autres ouvertures
que deux fenêtres rondes, ou ceils
de boeuf vis-à-vis l’un de l’autre dans les
deux murs opposés, et les plus étroits de
l ’édifice, mais si élevés qu’ils touchoient à la
voûte. Leur cintre extérieur est tout formé
d’anses d’amphores de la fabrique voisine..
Aujourd’hui un de ces oe ils -d e-boeuf
a été taillé dans sa partie inférieure à
coups de ciseau, de sorte qu’il forme une
N *