
facilement ses digues, et se répand dans,
les champs inférieurs, qui ont peine à
faire écouler ses eaux,
C est par cette raison qu’il y a encore
quelques endroits marécageux, et d’autres,
qui, après avoir reçu les eaux des pluies
et des torrens, ne peuvent que très- lentement
et très - difficilement s’en débarrasser.
Il convenoit donc de penser à rendre
plus sûr le cours des toxrens, à relever
les bas-fonds constamment ou au moins
pendant long - temps submergés , et à
rendre ainsi plus libre et plus durable
l’écoulement générai des eaux de cette
belle province , au moyen de la Chiana x
dont le cours est aujourd’hui trop lent a
et dont le lit est- peu sûr, à raison de sa
mobilité : c est vers ces grands objets,
que sont dirigés les immenses travaux
des digues.
Nous visitâmes celles qui sont entre
Bettolle et Monte Pulçiano. Leur mécanisme
consiste à rompre la chaussé^
de la Faenna, à conduire la quantité convenable
de ses eaux sur les terrains bas,
à les y maintenir au moyen de petites
digues, pour y déposer le limon ou la
terre qu’elles ont transportée ; leur procurer
un écoulement quand elles se sont
éclaircies , et à répéter ainsi successivement
les mêmes opérations. Par ce
moyen, avec le laps des temps, le sédiment
ou le limon exhausse le sol , le
perfectionne, le fertilise , et enfin, rend
plus facile l’écoulement des eaux : c’est
ainsi que l’on prépare , par ces améliorations
partielles, à toutes les campagnes
dont la situation étoit précaire et incertaine
, un état de sûreté permanente , et
la prospérité générale de la Valdichiana.
Mais comme des travaux semblables ,
pour devenir complètement utiles, demandent
un plan uniforme, et des avances
trop considérables pour les petits propriétaires,
l’Ordre de Saint - Etienne qui
a de grandes possessions dans ce pays,
a acheté ou pris à ferme, de plusieurs
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