
n’offr oient autrefois que le spectacle d'une
inondation continuelle pendant l’h iv e r ,
ou d’un marais exhalant des émanations
fétides, quand il se desséchoit dans les chaleurs
de l’été. Les collines seules étoient
à l’abri de ces submersions permanentes
ou momentanées, en ce qu’elles sont éle^
vées au - dessus de cette plaine ; c ’est
sur ces hauteurs qu’étoient et sont encore
bâtis les bourgs et les maisons de la
V a ld ich ia n a > et sur-tout celles qui sont
d’origine ancienne.
Mais ces mêmes collines , entourées de
toute part de bois immenses , de buissons
épais et d’eaux marécageuses, étoient
infectées, sur-tout au retour de la chaleur,
des exhalaisons fétides qui s’éle voient
des marais circonvoisins ; et le mauvais
air qu’on y respiroit, rendoit Ianguissans
et mal sains le peu d’habitans qui s’y
trouvoient.
Voici la manière dont le D am e décrit
l’état malheureux dans lequel se trouvokjr
de son temps , la V a ld ichiana *
fc 0 * 4 d ° l° r fo r d , se d eg li S peda li
D i Valdichiana tra V L ug tio e ’ I S ettembre i
E d i M.dremma , e d i Sardigna i mali
F o s se ro in una fo s s a tu tti in setnbre :
T a ie era q u iv i f e ta l f l t fâ o n usciva ,
Q u a i suûle u scir de le marcite membre.
Inf. Cant. XXIX.
Fa^iô D è g h Ü b e r ti dépeint aussi de
cette manière les habitans de ces pays *
dans le Iivxe troisième de son D ïttam o n d o ■>
Q u iv i son v o lti liv id i é c ô n fu s i ,
P e r ch é l aere , e la Chiana g li nimica ,
S ic h ê s i fa n ô idropici , e r in fu s i. »
Tel fut 1 état de cette province, jus-
ciu aU seizième siècle. Alors , sous le règne
du Duc Alexandre, on conçut le grand
projet d’en rendre l’air plus sain, en donnant
un écoulement aux eaux stagnantes ,
et en desséchant les marais. Ce projet
, interrompu ensuite , fut repris
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