
de leur transparence avec la colophane ,
selon les divers degrés de sa cuisson. Il
me semble , en outre , que la colopho-
nite pourroit être réunie aux autres cristaux
que M. Werner comprend sous le
nom générique de grenat.
Au surplus , ces masses cristallines
vraiment riches et magnifiques forment
une des parties les plus précieuses de
ma collection en Toscane, que les productions
du territoire de Pitigliano ont
notablement augmentée.
Le tuf de ces environs, récemment tiré
de terre, est tendre et facile à tailler, mais
quand il a séjourné quelque temps à l’air
libre, il y acquiert une telle dureté et une
telle consistance, qu’il devient très-bon
pour bâtir. C ’est ainsi que j’ai vu à Naples
des blocs de tuf équarris en sortant
de la carrière , puis , endurcis au grand
a ir , servir à la construction des maisons
de cette ville. On voit dans les
environs de P itigliano, comme à Naples,
àfRome, à S , Lorenzo aile Grotte > et dans
d’autres pays volcaniques , un grand
nombre de grottes creusées sans peine
dans le tuf, et dont les parois durcies par
l’air et par le temps, sont devenues des
espèces de murailles extrêmement solides.
Le Monterosso est une colline éloignée
de Pitigliano d’environ quatre
milles , sur le chemin qui conduit à Far-
ne^e. Cette colline et les champs adja-
cens , présentent une prodigieuse quantité
de morceaux arrondis et émoussés de
de pierres-ponces, que quelques-Uns appellent
lave celluleuse j (* ) elle est ou
noire ou roussâtre, toute remplie, soit à
( * ) Je ne ferai jamais cette distinction parmi les
pierres-ponces, parce que leur aspect fibreux ou
non-fibreux , leurs cavités oblongues ou arrondies r
n’indiquent autre chose que le temps et la manière
dont elles ont ete en fusion , et dont elles se sont
refroidies et endurcies. L’observation de l’abbé
Spallaniani à cet égard, est décisive ; il trouva
dans lisle de Lipari, des pierres - ponces, les unes
fibreuses , les autres celluleuses, mêlées indistinctement
ensemble ; ce qui est un indice certain de,
l’identité de leur origine.
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