
V O Y §A G Ê
Ce bourg qui fait partie de la comté
de S .a Flora et du diocèse de Soana (*)
peut renfermer sept cents habirans. On
y jouit d’unë vue très - belle et très-
étendue , et on y respire un air extrêmement
pur j mais on peut la regarder
comme le séjour des vents, car il n’y
a d’abri d’auctin côté.
La pierre calcaire massive que l’on
voit de toutes parts sur la montagne,
est marquée d’un grand nombre de filets
spatheux. On y remarque même souvent
de petits filets de pierre calcaire col-
telline où fissile rouge , qui a toute
l’apparence d’un vrai schiste.
Nous visitâmes la fontaine qui est
actuellement à l’usage des habitans du
village ; autrefois elle se rendoit à la S fo r-
£esca qui est au-dessous, par des aqueducs
construits à grands frais, mais qui aujourd’hui
sont négligés et ruinés. Cette eau
( * ) Comme la plus grande partie de ce voyage
a lieu dans le diocèse àe Soana, je cesserai de noter
cette particularité jusqu'à es qu’elle n’ait plus lieu.’
D A N S L E S l E N N O I S . f
est bonne , mais elle est inférieure à celle
de la fontaine appelée Ficoncella. Cette
dernière est très-agréable au goût, fraîche ,
limpide , légère, et si passante qu’elle
sert de médecine à ceux qui reviennent
des Maremmes avec des obstructions et
des amas, sur-tout dans les premières
voies.
A peu de distance de Caflella^ara en
descendant du côté opposé dans un ravin
nommé le Fosso del Cornacchino auprès
du hallier du Poggio Felcioso , nous
remarquâmes des masses antiques d’albâtre
veiné , dans la 7 formation desqAuels
nous ne pûmes découvrir aucun signe
existant des eaux susceptibles de former
des dépôts et des incrustations , de manière
que nous restâmes convaincus que
ces montagnes, si l’on en excepte la
circonstance du voisinage, n’avoient aucun
rapport avec le Montamiata. Nous n’y
trouvâmes aucuns morceaux de pepenn®
ni aucun autre vestige de feu.
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