
a dans le pays , la rendent digne d’être
recueillie, pour en former une fontaine
q u i, soignée et bien entretenue , seroit
d’une grande utilité pour la santé et l’a^
grément de ceux qui habitent la Mar-
sihana.
Mais en été ce pays est infecté des
émanations pernicieuses du marais de Ta-
lamone et de l’étang d’Orbetello , situés
du côté de la mer au sud & à l ’ouest ,
qui se retirent et se dessèchent dans cette
saison. Les vents du midi viennent ensuite
y apporter une infection affreuse, et
le vent de l’ouest qui rase les plaines de
la mer voisine, et qui devroit arriver salubre
et frais, perd lui-même cet avantage
en traversant l’atmosphère empesté qui
rèone au-dessous des marais de Talamone, D
Après avoir été accueillis chez l’agent
du prince D. Tommaso Corsini, nous quittâmes
bientôt la Marsiliana , très-intéressante
du côté de l’économie rurale, mais
fort peu pour ce qui regarde l’histoire
naturelle.
Enfin j
Le voisinage nous décida à diriger
notre voyage du côté de l’état des P re*
s id i, qui appartient au roi de Naples-
On comprend sous cette dénomination
un pays maritime qui faisoit autrefois
partie de l’état Siennois, mais qui en
fut détaché lorsque Philippe I I , roi d’Espagne
, le céda à Corne Ier de Médicis.
Sortis de la plaine de la Marsiliana ,
sur la gauche, ainsi que des états du
grand Duc de Toscane , nous arrivâmes
aux vianes àlOrbetello , situées au
pied des montagnes sur le bord de la plaine.
Ces vignes cultivées à basse tige dans une
vaste étendue , et plantées avec régularité
et avec une grande propreté, forment
un coup d’oeil infiniment agréable.
On voit souvent dans les haies qui les séparent,
s’élever des agavesr d’Amérique , forts
et vigoureux, que l’on appelle communément
aloès, et connus des habitans du pays
sous le nom de pittes. Les fortes pointes
dont l’extrémité de leurs feuilles sont armées
, sont très-propres à éloigner lesvo--
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