
v é e s , d’une grandeur extraordinaire, et
souvent avec le noyau spatheux.
Quelques-unes de ces ostracites étant
frottées, exhaloient une odeur fétide ,
comme la pierre suilla. Ces productions
marines se trouvent, non-seulement détachées
et isolées, mais encore réunies en
brèches de lumachelle , dans lesquelles les
volutes dominent. On y voit aussi fréquemment
des échinites , vulgairement
appelés floridi i grands et très-bien conservés.
Nous en recueillîmes plusieurs
sur les coteaux vers les Boschi di Can-
çhi, et vers le fossé de la Querceta délia
Carcianese.
Quand nous eûmes passé une maison
de campagne appelée Tavernelle > nous
vîmes encore dans la marne et dans le
tu f , des coquillages fossiles $ c’ est là qu’on
trouva, il y a quelques apnées, deux tur-
binites appelés scalari tout entiers, et d un
grand prix. Nous ne fûmes pas si fortunes ,
quelque temps et quelque soin que nous
avions mis dans nos recherches. J
Auprès de Quercecchio 9 nous trouvâmes
quantité de pierres calcaires ,
trouées par des pholades 5 et tout près de
là , des échinites flo r id i, des ostracites,
des chamites , des turbinites, et divers
autres coquillages fossilles, dont je parlerai
bientôt.
Nous parcourûmes ainsi le pays dans
tous les sens, jusqu’au Poggio aile Mura ,
village à huit milles de Mont Alcino,
situé sur une hauteur, au bas de laquelle
viennent se réunir les fleuves Ombrone et
Orcia, dont le confluent forme de ce côté
la limite de la Maremme. Cette excursion
enrichit notre collection, principalement
d’un grand nombre de corps marins
fossiles.
Dans les bois voisins de Mont Alcino ,
on découvrit, il y a quelques années,
un ours noir que l’on prit d’abord pour
un sanglier: il fut poursuivi et tué par
des chasseurs ; niais l’un d’eux en fut
grièvement blessé , car l’animai , avant
de mourir, le saisit, et lui donna une