
et très-durs, j’aurai indiqué tout ce que
nous avons trouvé dans nos fréquentes
recherches aux environs de S. Quirico.
Nous allâmes de là au Bagno di Vignone,
qui en est à trois milles. Il tire son
nom d’un village situé au haut de la montagne
, dont la charpente est une terre
calcaire mêlée à une terre rouge ferrugineuse
, avec de fréquens morceaux de
manganèse noir informe.
Au pied de cette montagne, tout près
de la grande route de Rome , se trouvent
les Bains , dans une esplanade située
sur la rive droite et escarpée de
VOrcia qui, dans cet endroit , se trouve
resserré entre les collines. Peut-être que
ses eaux, qui, retenues par des digues
naturelles, élargirent autrefois la Val-
dorcia, à force de heurter continuellement
dans cet endroit, finirent par détruire
tout obstacle, et par s’ouvrir un chemin
par ce détroit. Alors le cours de ce fleuve
se dirigea vers VOmbrone ; les terres auparavant
submergées restèrent à sec, et oflfriïrent
un sol fertile et sain à l’agriculteur.
Le Bagno di Vignone est très-ancien.
On y a trouvé des inscriptions qui datent
du temps des Gentils : aujourd’hui il
il appartient en propre à M. le marquis
Chigi , qui l’a fait réparer il n’y a
pas long-temps, et l’a rendu plus commode
pour les personnes qui viennent de
divers pays s’y baigner. Ses eau x , qui
sont chaudes, sortent du fond d’un grand
bassin découvert, et de là vont se rendre
dans les cabinets de bain et de douche qui
sont contigus. Les sources, en y arrivant,
s’y manifestent par une ébullition continuelle
, et par les bulles d’air qui parois-
sent à la surface. Cette eau thermale est
constamment si abondante , que non-
seulement elle sert à l’usage des Bains ,
mais encore va faire tourner plusieurs
moulins, situés à la chute rapide du superflu
de ce bassin.
Cette eau , peu agréable à boire , à
un goût légèrement acide, qui se dissipe
bientôt. Il est causé par le fluide aéri