
beaucoup moins de dépense , sur fe
penchant ou même au pied de la colline.
Je suis donc porté à croire que
ces deux enceintes n’étoient que deux
grands bassins ou réservoirs, destinés à
conserver l’eau arrivant d’une grande
distance, et vraisemblablement des montagnes
de Sarteano, par le moyen d’aqueducs,
ou peut-être encore, celle qui pro-
venoit des pluies tombées sur les toits
des édifices situés sur ces hauteurs. ( * )
Cette eau entroit dans le bassin le plus
é le v é , par les deux embouchures dont
j ’ai parlé ; elle s’y purifioit par le sédiment
qu’elle déposoit, puis passoit dans
le bassin inférieur où elle séjournoit encore
, et de là se distribuoit dans les divers
quartiers de la ville.
Le prétendu Labyrinthe de Porsenna 9
(*) On a découvert plusieurs fragmens d’un canal
de terre cuite , qui, du côté de la vieille forteresse
se dirigeoit dans la partie supérieure, au premier bassin
, pour porter l’eau dans les bouches placées daas 1%:
mur de derrière de ce même bassin.
d a n s l e S i e n n o i s . 4 * 7
u*est autre chose qu’un chemin creusé sous
terre , dans le tuf et dans la brèche glaiseuse
, qui v a , en se ramifiant, s’étendre
sous la partie de la ville adossee à un point
de la colline où est la forteresse. Nous
entrâmes dans ce souterrain , précédés
d’un guide qui portoit un flambeau
allumé ; ces chemins qui formoient de
temps en temps comme des espèces de
chambres , avec des niches creusees
de distance en distance sur les côtés, se
ramifient en divers sens , laissant toujours
assez, de largeur pour qu’un homme
pût y passer ; mais ils sont toujours diver-
gens , en pente , et toujours ténébreux.
Leur uniformité, le défaut d’aucun signe qui
dénotât positivement leur usage, et le danger
d’être ensévelis tout vifs par quelque
éboulement, nous engagèrent à ne pas
pousser plus loin notre examen.
Cependant le mouvement secret d’une
curiosité qui n’est point satisfaite, l’intérêt
qu’inspire l’antique nation Étrusque ^
nous portèrent, presque malgré nous ,