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y trouve fréquemment aussi la pierre d#
grès en filons, tantôt grise, tantôt bleuâtre.
Les corps marins qu'elle renferme, prou*»
Vent évidemment son origine.
Castelmu^io est un très-petit bourg qui
ne renferme pas plus de deux cent
cinquante habitans , y compris même
les gens de la campagne. Tout près est
un monastère d’Olivétains, dédié à Sainte
Anne, et qui a été supprimé depuis peu*
Nous poursuivîmes notre chemin jusqu’à
M o n t i s i , qui n’est qu’à un mille et
demi de Castelmu^io , et nous y logeâmes
chez le S . Tommaso M a n n u c c i, secrétaire
intime de S. A. R.
M o n t is i est situé sur une colline parfaitement
cultivée , et plantée de vignes ,
d’oliviers, et d’autres arbres fruitiers.
Les vins rouges de ses vignobles sont
excellens, et ont de la réputation. Le
pays est singulièrement inégal : ce sont
des vallons, des collines, des lieux hauts
et bas $ et la variété qui règne dans
Dans I e SiennoiS. 3?i
sa culture , forme un point de vue très-
gai et extrêmement agréable.
Les terrains les plus fertiles se trouvent
dans le pays tufacé j le sol devient maigre
et aride là où commence la marne
argileuse.
La plupart des habitans de Montisi
s’occupent d’arts mécaniques ou de la culture
des terres : les gens de la campagne,
sur-tout, cultivent avec beaucoup
d’industrie et de soin la grande quantité
de fermes bâties sur son territoire. Sa population,
tant du dedans que du dehors,
se monte à six cent soixante habitans.
En parcourant ce pays en différens
sens, nous y trouvâmes beaucoup de
fer limoneux et de coquillages fossiles
parmi lesquels nous ne trouvâmes rien
que nous n’eussions rencontré ailleurs.
Ainsi, pour ne point perdre inutilement
notre temps, nous nous avançâmes vers
Trequanda qui en est éloigné’ d’environ
quatre milles.