
l’extérieur, soit intérieurement, de cellules
rondes auxquelles elle doit son extrême
légéreté. Quelque part qu’on tourne ses
regards , on ne voit que d immenses
résultats d’un ancien état de combustion 5
tufs compactes , tufs tendres et celluleux,
scories, pierres-ponces, cendres,
ou pour mieux dire , sables volcaniques :
voilà ce que l’on trouve en abondance
depuis le fleuve Flora, jusqu’à
Pidglianù , Soana , Sorano, Castellot-
tieri, Montorio , et presque dans toute
cette partie de la Toscane. Les contrées
volcaniques de l’Etat de Rome suivent
immédiatement après et sans interruption.
Du côté de Farnese, soit qu’on s’avance
de Valentano et par les campagnes inférieures,
soit qu’on prenne au dessus par
Onano , Proceno $ Acquapendente , S. Lo~
ren^o , monte Fiasconi, etc. , on arrive à
Rome en marchant continuellement sur
des amas larges et profonds de substances
qui ont été vomies par le feu.
Je crois qu’il seroit fort inutile de rechercher
les cratères , les bouches volcaniques,
enfin le foyer principal d’éruptions
aussi nombreuses et aussi étendues. Si on
considère , que tous ces pays volcanisés
sont entourés de tous côtés d’antiques
fonds de mer, on s’imaginera facilement
qu’ils ont pu prendre naissance dans ces
abîmes profonds.
Ces bancs de tuf, de pouzzolane, de
scories , de pierres-ponces , ces lits de
sables volcaniques , qu’on nomme cendres %
tous réellement horizontaux, uniformes
et réguliers , n’éloignent pas l’idée de
ces jets tumultueux et de la confusion
qui accompagne les éruptions. 11 est
étonnant combien ils ressemblent à ces
dépôts successifs des eaux de la mer ,
qui ont formé de plusieurs substances, ces
lits de gravier,, de limon , de tu f, de
pierre de grès, de pierre cicerchine, et des,
dépouilles de vers et de coquillages., ( * )
( *)ltJne personne digne de foi m*a assuré avoir
vu des coquillages marins dans le tuf qui se tire des.
environs de Pitigliano, mais je n’en ai jamais trouvé^
( Note di l’Auteur.y