
Ces restes antiques, le nom de l?é-
glise , sa position au milieu de la plaine ?
et la colline même , donnent un juste
motif de penser que ce lieu est celui
que l’on nommoit autrefois ad Memulas>
situe sur la partie de la voie Cassienne,
qui de ce coté, conduisoit de Chiusi à
Florence.
La charpente de ces collines, d’abord
tufacée et ensuite calcaire, mêlée de corps
marins communs dans sa partie la plus
élevée, et le sol complètement cultivé,
furent les objets de nos longues observa-?
îions autour d’A s inalun ga*
On nous dit qu’à un peu plus d’un
tnille de la ferme de la Pietra, apparte-
nanre au S. Niccolo Goli de Sienne, on
a voit découvert, depuis peu , une eau
minérale, dont on ne connoissoit pas la,
qualité -, elle avoit fait du bien à quelques
personnes , mais beaucoup d’autres
qui 1 avoient employée au hasard et
sans en connaître les propriétés , avoient
payé cher leur imprudence : c’est pour
dans le Siennois. 359
cette raison qu’on la regardoit dans le
pays comme fort suspecte*
D’après les instances du proprietaire
et de plusieurs habitans d*Asinalunga ,
avec lesquels je suis lie d amitié depuis
long-temps, je fis venir ma cassette chimique
de Pienia qui en est éloignée d’environ
douze milles, et je me transportai sur
les lieux pour analyser 1 eau de cette source.
Sans entrer dans le detail des effets des
réagens chimiques sur cette eau, et des
autres moyens que j’employai pour en
reconnoître les propriétés, (choses connues
aux gens de l’art, et qui sont indifférentes
aux autres, ) je me bornerai
à donner le résultat de mes observations.
Cette eau sort, dans le lit meme d un
petit torrent,de l’intérieur d un rocher perce
de plusieurs trous f, elle entraîne avec
elle des bulles d’un fluide aériforme. On
voit autour un sédiment de couleur
orangée , qui se rencontre en plusieurs
autres endroits voisins du lit du torrent
lui-même , où se trouvent d autres sources