
de vue l’objet auquel je voulois borner
mes excursions ; je réservai cet examen
pour une autre occasion.
Lorsque j’eus pris la résolution de
continuer mes recherches dans toute
l’étendue des deux provinces Siennoises
par ordre de continuité , curieux de con-
noître si cette chaîne, à raison de son
voisinage du Montamiata, etoit composée
des mêmes substances, ce fut par elle
que je commençai mon voyage et mes
observations.
Je partis de Pie0 j accompagné de
M. le Doct. Sa v i, vers la mi-mai 1793.
Arrivé à Radicofani qui en est à 18 milles 9
je pris à la droite du grand chemin de
R om e ,& je descendis dans la vallée, au
centre de laquelle coule la Paglia,
Cette rivière qui prend sa source sur
les hauteurs du Montamiata , en arrose
la base dans une grande étendue , et
-va fort loin de là se décharger dans
le Tibre, en roulant dans son cours un
grand nombre de fragmens de peperino
détachés des roches escarpées de cet an-
îique volcan.'
Nous éprouvâmes dans cette vallée
et dans tous les lieux bas et découverts 9
une chaleur qui nous sembla d’autant
plus vive et d’autant plus accablante *
que nous venions de quitter un état
de repos , et l’ombrage dés jardins académiques.
Mais au bout de quelques jours
nous redevînmes aguerris et capables de
supporter aisément les fatigues de la saison.
Nous arrivâmes au pied de la montagne
sur laquelle est situé Castella^gara,
o ù , après avoir gravi une côte longue
et difficile, exposés à un soleil ardent $
nous eûmes une véritable jouiffance à
respirer un air pur et frais , qui répara nos
forces : nous allâmes demander l’hospice
à M. Menicketti , c uré (* )du lieu, qui nous
accueillit de la manière la plus obligeante.
( * ) U y a dans le texte Pievano dtl luogo. On appelle
P'uvt dans le pays , l’église paroissiale qui a la primatié
sur des prieurés, des rectoreries, et souvent plusieurs
Villages et châteaux. {-Note du Traducteur.)
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