
qui dévoient s’élever, avec la même
magnificence,au-dessus de son niveau. La
mer forme dans cet endroit un grand
golfe sémi-circulaire , d’environ dix
à douze milles de diamètre. L’extrémité
du mont Argentario d’un côté , le
cap Talamone de l’autre, et dans le fond,
le Tombola d ’Orbetello avec une plage
fort longue , bordent ce golfe du S. O.
jusqu’au N. O. L’ouverture la plus large
de ce golfe est précisément eu face des.
vents de l’occident, qui y soulèvent les flots
sans aucun obstacle, et les poussent avec
impétuosité jusque sur la plage. Le côté
ou la pointe gauche dé cet édifice étoit
exposé en plein à la violence de ces vents
et au heurtement des flots qui auroient finis
par l’endommager, et peut-être par le renverser
j s’il n’avoit été garanti de l’impétuosité
de la mer, par le mur renforcé
en a e , et par la tour massive et à quatre
angles, ru x qui lui servoit de mole
et de défense, contre lequel la fureur
des ondes venoit se briser.
D A N S l e S i e n n o i s . 213
Après avoir satisfait notre curiosité , en
examinant ces ruines magnifiques , nous
fûmes naturellement tentés de rechercher
à quel antique édifice elles pou-
voient autrefois appartenir. Il n’est pas
nécessaire de réfuter l’opinion mal fondée ,
de ceux qui prétendent que la ville
Étrusque de Cosa étoit situee dans ce
lieu, puisque nous avons reconnu que
c’est celle qui s’appelle aujourd’hui An-
sidonia. Ces ruines ne sont point les restes
d’une ville } ce sont les ruines d anciens
et vastes édifices qui appartenoient a la
famille Domina, qui possedoit, sur le
promontoire Cosa ou du mont Argen-
tario y et dans l’isle del Giglio, des maisons,
des fermes, des esclaves, des affranchis
, des colons, et une grande ton-
nière, (tonnara) dont Strabon lui-même
fait mention. (*) De façon que Domitien ,
( * ) T V o x s m t» <S'’H ’fanK ioui Xi/uàiv ko.) ffX w iov At^t»o<Tst À stTTst x a t
■ papa! t »v ct"»fa» r i ï uirtf u f xoxsrs cft'yvoC<co7rê*c/V lib. 5 • Aujourd’hui une barque ancrée fait l’office d’observatoire pour dalan s puênc hpeo ,s ted ’aovùa nlceés mariniers épient et annoncent l’arrivée des thons dans l’enceinte des filets.
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