
dicul aires, présentent d’une manière très-
favorable les diverses couches dont ils
sont composés. Cela nous donna la facilité
de Içs observer en beaucoup d’endroits $
mais nulle part aufli bien que sur les
côtes del Gradone, à un demi - mille
de Pitigliano. En effet , les espèces de
murailles hautes et perpendiculaires de
ce chemin , offrent de la manière la plus
claire les differens lits qui la composent,
à peu près dans l’ordre suivant. Sous une
couche assez légère de terre végétale,
on découvre un tuf tantôt solide et
compacte, tantôt granuleux et incohérent
: au-dessous du tuf se trouve une
couche de scories ou pierres-ponces noires
, très - celluleuses , souvent avec les
couleurs de l’iris, parsemées de lapilles
blanches que j’ai reconnues être des leu-
cites opaques , et des cristaux d efeld spath :
cette couche est suivie d’un lit de pierres-
ponces grises et blanchâtres : au-dessous
de celui-ci il s’en trouve un autre très-
épais d’une terre granuleuse avec des
D A N S L E S l E N N O I S . 41
leucites : celui-ci couvre un banc d’une
espèce de cendre ou sable volcanique
blanchâtre, moëlleux au toucher ; dans
certains endroits elle est très-endurcie ,
et porte l’empreinte de quelques végétaux
: enfin , à fleur de terre et quelquefois
dans la terre même, on voit un
lit de pouzzolane brune ordinairement
haute d’environ une brasse.
Dans quelques endroits on voit au milieu
d’un tuf tantôt compacte, tantôt granuleux
ou incohérent , un banc considérable
de cailloux ou de pierres roulées
par les eaux, et mêlés avec de la terre. (*)
Telle est dans cet endroit et dans plusieurs
autres parties de ce territoire la
composition et la disposition des roches
volcaniques, qui, au reste , varient quel(*
) J’observai encore sur le chemin qui conduit
à Capalbio , au-delà du pont dtlla Flora, des mélanges
encore plus fréquens de tuf et de gravier de mer ;
tantôt placés par couches les uns sur les autres,
tantôt formant confusément des masses considérables 9
que l’on rencontre fréquemment dans cette contrée*