
pendant la guerre civile , pouvoir ^
avec ses gens seulement , armer sept
vaisseaux, pour aller s’emparer de Marseille.
(* (*)) La pêcherie des thons ou la
thonnière étoit vraisemblablement au
lieu où fe trouve aujourd’hui S . Stefano9
vis-à-vis duquel on prend encore tous
les ans , aux mois de mai et de juin, une
grande quantité de thons. La maison de
campagne, les bains, et tous les autres
édifices somptueux de cette puissante
famille , étoient précisément auprès de
la Torre S . Liberata. La longue suite de
chambres uniformes , qui s’étendent le
long du rivage, étoient probablement
le quartier des esclaves, des gens de
mer , et des pêcheurs.
Au reste, tout cet établissement étoit
connu chez les Latins, sous la dénomination
de Cetarie Dominane > (* *) nom
(*) Profectum item Domitium ad occupandam Massiliam.
navibus actuariis septem quas Ig ili, et in Cosano à privatis
coactas , servis, libertis , colonis suis hell. civ. lib. I. impleverat. Cæs. de
(**) Ce lieu est désigné sous cette dénomina-
D A N S L E S l E N N O I S . 2 I J
tiré d e la T h o n n iè re e lle -m ê m e , qui
m it à p ortée cette fam ille R om a in e de
bâtir a v e c autant d e m a gn ificen ce.
tion , dans V Itinerario Romano, appelé improprement
è'Antonino Auguste, édition d’Aldo di Veneÿa, 1518,
comme il suit:
A porta Herculis in Citaria portas M. P. VIIII.
Ab lncitaria Domitiana positio. M P. III.
A Domitiana Almiania fluvius habet positionem M. P.'
Mais dans l’édition de JVtsselingius d’Amsterdam
173 5, on trouve cette version différente:
A portu Herculis in Çetaria Domitiana positio M. P. IX.
In Cetaria Domitiana positio M. P. III.
A Domitianis Almina fluvius habet positionem M. P. IX;
Cette dernière me semble plus exacte et plus concordante
avec la localité que j’ai exposée. En effet,
ce qu’on appelle Cetaria Domitiana doit êtreprécisément
le porto S. Stefano, où l’on pêche encore aujourd’hui
le thon. Mais si dans la seconde citation, au lieu de
in Cetaria Domitiana, on lit a Cetaria Domitiana, nous
trouvons exactement, tant pour l’ordre que pour la
distance, l’établissement ou la Villa Domitiana, dont
nous voyons les magnifiques ruines, à la Torre S. L i-
beratd. Ainsi on peut conclure que, selon l’édition de
YAldo, la Thonnière étoit un port, comme celui de
S. Stefano qui en occupe la place j et que la Villa Do-
mifiana étoit une simple station, qui alors s’appelloit
PosiAone, ou station peu sûre, comme elle l’est encore
de nos’jours. Après cela, la diversité dans les noms,
O 4