
C H A P I T R E XL
La Torre di S, Liber ata»
. A uprès être partis dé S. Stefano, tioui
nous acheminâmes le long du rivage vers
la Torre di S . Liberata, qui est à environ
trois milles. Nous eûmes occasion
de v o ir , chemin faisant, le lieu d’où fort
tire une grande quantité de cocci rompus,
et de vases antiques encore tout entiers.
Comme des amphores , ( amfore * )
des vases lacrymatoires , des pateres *
tous en terre cuite , grossiers et sans vernis.
(*) J’appellerai ainsi de longs vases pointus à la
base que l’on fichoit dans le sable, dans les caves
ou celliers pour y conserver le vin ; j’en ai vu une
très-grande quantité dans les ruines de Pompéia,
rangés côte-à-côte et un peu inclinés les uns sur
les autres, dans l’ordre selon toute apparence, où
on avoit coutume anciennement de les placer. ( Note
du Traducteur
Dan£
Dans ces lieux on en trouve des souterrains
remplis , signe évident qu’il y a eu
là beaucoup de fabriques de ces divers
ustensiles. Nous vîmes des amphores
hautes d’environ une brasse et demie
soit avec pied, soit sans pied , suivant
l’usagé auquel on les destinoit. La figure 2
de la planche troisième représente en petit
une de celles que l’on y trouve le plus
Souvent, soit entières, soit rompues.
On sait que c’est précisément dans ces
amphores que les anciens Étrusques qui
éxcelloient dans l’art de faire des vases *
renfermoient les cendres des morts ; iis
les couvroient de tablettes de marbre où
de terre cuite i sur lesquelles ils gravaient
souvent les titres et les inscriptions
relatives aux défunts , et les
plaçoient ensuite dans les niches pratiquées
dans les murs des cryptés ou dans
des trous pratiqués dans le pavé même.
Cet usagé fut ensuite adopté et conservé
long-temps chez les Romains, grands
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