
Le lac ou étang d'Obetdlo communique
par de petits bras étroits et tortueux avec
la mer qui lui fournit de l’eau salée et
du poisson. Cette communication est ancienne,
car Strabon (dans son livre 5. )
le nomme c’est-à-dire lac
marin.
Une élévation prolongée, c’est-à-dire
une levée formée par les sables du rivage
Mais ces deux inscriptions y ont sûrement été
apportées de la ville véritable de Cosa, et ne prouvent
en rien l’opinion des habitans du pays.
D’autres , fondés sur l’autorité de Lami, prétendent,’
pour prouver son antiquité, qu’elle tire son nom
du latin urbs V'ttdli , et font dériver celui-ci d’un
nommé Mosco, qui en grec correspond au mot Vitdlo, qui autrefois avoit une maison de campagne dans
cet endroit, comme ce célèbre Auteur a tenté de le
prouver, en commentant une inscription Grecque
du cinquième ou sixième siècle, trouvée dans Orbetello,
De sorte que, selon lui, Vetello vient de Mosco, et
urbs Vitdli de V itd lo, et Orbetello en droiture à'1 urbs
Vitdli.
Alphane vient J’Equus satts, doute,
Mais il faut avouer aussi
Quen venant de là jusqu i c i ,
I l a bien changé dans la route, f
sépare le lac de la mer à l’ouest, et se prolonge
ainsi jusqu’au côté septentrional du
mont Argentcirio ; de l’autre côté, un isthme
également prolongé, et qui n’a pas communément
plus d’un demi-mille de large, forme
la séparation entre ce lac et la mer au sud.
On fait dans ce lac d’abondantes pêches
de divers poissons, et sur-tout d’anguilles
{murena anguilla) d’aiguilles ( esox Belon.)
et de muges que l’onnomme en Italie , cefali
( mugil cephalus ) : ils y viennent de la mer
par le détroit dont nous venons de parler ;
et lorsqu’ils veulent en sortir, ils trouvent
la passage fermé, de sorte qu’ils deviennent
la proie des pêcheurs privilégiés , qui
payent chaque année un canon à la
ferme royale. Le canon, dans le temps de
l’établissement de cette contribution, valoir
plus de quatre mille ducats. Mais ce privilège
ne s’étend pas à tout l’étang ; au-
delà de l’enceinte qui forme l’objet de la
ferme , et qui est fermée par des pieux
et des branches d’arbre plantées dans la
va se, tout le monde a la liberté de pêcher,
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