
nous trouvâmes, dans les excavations
du tu f, un gros tronc d’arbre pétrifié,
de cinq pieds de longueur, que l’on a
brisé en deux en le tirant de la carrière.
Ï1 a l’apparence d’un arbre résineux de
la famille des pins. Sa beauté et sa masse
me déterminèrent à le faire transporter
sur une charrette jusqu’à Piétina., et de
là , à ma collection Toscane à Pise.
En tournant au couchant du Monte
Follonico , par les fossés et les torrens
qui prennent naissance à sa base, nous
vîmes sur les rives du fosso del Cerre*
tello , des filons de piligno de plus de
cinq pieds d’épaisseur ; tantôt on ne les
voit que sur un seul bord, tantôt sur les
deux côtés, et quelquefois meme ils occupent
le fond du torrent.
Ce piligno est noirâtre , lamelleux ,
facile à fendre, fragile, léger, fibreux,
et prouve clairement son origine ligneuse.
On trouve quelquefois entre ses lames
le sulfate de chaux un peu acide au
goût, et cristallisé en étoiles extrêmement
petites, comme je l’ai observé à l’article
de Pien^a. En observant ces couches de
piligno , et la conformité de sa composition
, de sa structure, de la disposition ,
de la direction , et même des matières
qui forment le lit et la couverture de ce
même lit dans différens sites où il se fait
voir hors de terre; on en conclut aisément
que ces lits ou couches doivent se
correspondre entr’eux. Cette continuité
est d’autant plus vraisemblable , que si
on pouvoit découvrir toute leur superficie
, on verroit que ceux de Monte
Follonico sont contigus avec ceux de
P ien^ a , et que ceux-ci correspondent
sans interruption avec d’autres dans une
immense etendue ; mais j’ai déjà manifesté
mon opinion sur la formation de ces
masses de p ilign o , dans des pays qui
autrefois étoient couverts des eaux de la
mer, comme sont tous ceux que j’ai décrits
jusqu’ici.
On nous fit vo ir, vers les plage d e lS od o ,
un lieu ou, apres qu’on eût allumé exprès