
voûté e, et sans fenêtre latérale. Peut-
être que c’étoit autrefois un bain de
vapeurs , qui , selon la coutume des
anciens, avoit une ouverture au milieu
de la voûte, pour l’ouvrir et le fermer à
volonté , afin d’en régler la température.
Mais il n’est pas facile, à ce que je
crois, de bien déterminer à quel usage
cette galerie étoit destinée. Ce ne pouvoit
pas être un bain ; c a r , outre sa structure
qui n’annonce rien de semblable ,
l’obscurité qui y règne, semble s’opposer à
cette supposition. Il est vrai que les bains
Étrusques et Romains n’avoient point
de fenêtres latérales. Us ne recevoient
de jour que par une ouverture pratiquée
au sommet de la voûte. I c i, on ne voit
aucune apparence d’ouverture ni de fenêtre
5 la bouche des canaux dont j’ai
parlé, le ciment et la forte tonique des
murs et de la voûte , semblent prouver
que l’eau y entroit et y passoit, ou bien
qu’elle la recevoit de la conserve que j’ai
décrite, ou enfin qu’elle servoit de réservoir
, où se déchargeoit le superflu ou
le trop-plein des petits bains ou cham-
brettes qui étoient sur les côtés. Peut-être
aussi que ces bouches de terre cuite ,
n’étoient autre chose que des conduits
destinés à laisser échapper les vapeurs
des bains chauds.
11 se pourroit que la galerie fût un de
ces souterrains, que les Latins appelloient
specus, et qui servoient de passage et de
communication entre le conclave ou spo-
gliatojo, le laconico ou étuve, le lavacro
ou le vrai bain, le detersorio ou untuario ,
le frigidario ou piscine ; et quantité
d’autres accessoires , que par luxe , et
pour plus de commodité , on joignoit aux
bains, comme on ajoutoit aux théâtres,
l’amphithéatre, les bibliothèques, les tri-
clini ou salles à manger, et toutes les
autres chambres qu’exigeoit un pareil
établissement.
Presque tous les édifices de S . Libe-
rata, la grande conserve , la galerie ,
toutes les chambres et cabinets de ces