
produit volcanique, un vrai basalte ; elles
ressemblent, pour Faspect, la figure et la
substance, à celles qui se trouvent dans
les isles Ponces.
Pour monter à la forteresse, on passe
par une rue pavée jusqu’au cimetière public
; il faut suivre ensuite tin sentier dif*
ficile à travers des quartiers d’une pierre
que l’on nomme dans le pays, peperino, (*)
qui entourent les côtés de îa montagne
et en encombrent la base. Ces rochers
perpendiculaires , et détachés verticalement
, ne sont autre chose qu’une véritable
lave basaltique.
Le haut de la montagne est aplani ;
on y voit les ruines d’une forteresse ,
flanquée de deux enceintes, de grosses
murailles et de boulevarts ; les restes de
deux tours ruinées, d’une église , de quelques
casernes, et deux citernes que Ton
(*) Le peperino de Radîcofani, est bien différent dti
peperino de Montatnîata\ avec lequel il n’a d’autre rap~-
port que pour le nom et l’origine volcanique.
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a comblées, pour éloigner les enfans curieux
et inconsidérés le danger d’y tomber,
comme il est arrivé quelquefois.
Ces murs et ces édifices étoient construits
en pierre basaltique équarrie , dans
laquelle est mêlée une lave celluleuse,
ou pierre-ponce rouge, grise, brune et
noire , que l’on appelle communément
pepe dans le pays. Les murs extérieurs
de la forteresse sont décorés d’une jolie
corniche ronde de beau peperino de Mon-
tamiata , qui n’est pas loin de là ; et
comme , parmi les ruines de la forteresse,
en descendant de la montagne, on trouve
des fragmens de ce peperino -, semblable à
celui que nous vîmes sur la côte du Macchion
grosso , les curieux ont quelquefois pris
le change , regardant comme une production
de Radicofani ce qui réellement
appartient au Montamiatn.
Du sommet de cette montagne , on
jouit, de tous les côtés, d’un point de vue
magnifique, à l’exception de la partie de
l’ouest, où elle est bornée parle majes